Le nickel dans l’air est un enjeu réel pour Québec, a conclu le directeur de la division Prévention et contrôle environnemental de la Ville, Mathieu Alibert, lors de sa présentation au plénier sur le nickel jeudi matin.
Par Gabriel Côté
« Les concentration de nickel dans l’air sont plus élevées dans certains secteurs de Québec que partout ailleurs au Québec », a constaté M. Alibert.
Avec la norme actuelle, des dépassements de la norme journalière de nickel sont mesurées de 7% à 10% du temps. Selon la nouvelle norme proposée, les dépassements quotidiens auraient lieu de 1% à 5% du temps.
M. Alibert a aussi constaté que certains des dépassements journaliers de nickel se présentent sous forme de « pics élevés », allant jusqu’à 300 ng/m3, alors que la nouvelle norme proposée fixe la limite à 70 ng/m3.
M. Alibert a conclu que la norme annuelle proposée par le gouvernement serait respectée en l’état actuel, malgré les dépassements journaliers. « Ceci enlève selon nous l’incitatif à une amélioration continue », a-t-il glissé.
Interrogé par Alicia Despins sur la question de savoir si l’augmentation de la norme va à l’encontre des actions menées par la ville en matière de développement durable au cours des dernières années, M. Alibert a reconnu que « des normes plus strictes ont un effet bénéfique au niveau de la réduction des émissions ».
Recommandations
En conséquence, la Ville recommande de mieux mesurer les émissions de nickel, notamment par l’ajout de stations permanentes.
« La station de Limoilou ne couvre pas nécessairement les secteurs de Maizerets et de Saint-Roch », a expliqué M. Alibert.
La Ville recommande aussi d’augmenter des prélèvements afin de mieux évaluer le respect de la norme journalière ou annuelle.
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