À la réunion du conseil de ville lundi soir, les élus municipaux se sont prononcés à l’unanimité contre la révision de la norme de nickel proposée par le gouvernement provincial.
Par Gabriel Côté
Sans surprise, l’ensemble du conseil municipal s’est rangé derrière la position du comité exécutif pour s’opposer à la hausse de la norme de nickel.
Plusieurs élus ont pris la parole pour souligner que l’enjeu de la qualité de l’air est important, non seulement pour les citoyens des quartiers centraux, mais aussi pour l’ensemble de la ville.
D’autres, dont Marie-Josée Asselin et Jean-François Gosselin, ont salué la qualité des échanges lors du comité plénier du 3 février dernier.
C’était le chef de l’opposition officielle qui était derrière l’avis de proposition ayant lancé, en décembre dernier, l’ensemble des discussions sur le nickel sur la rue des Jardins. L’administration avait alors préféré prendre son temps et organiser une journée de consultation avant de se positionner clairement.
M. Villeneuve s’est réjoui de la position prise par le conseil de ville, dans ce dossier qui préoccupe les citoyens de Limoilou depuis plus de dix ans.
Efficacité
Même si les élus municipaux ont décidé de faire front commun contre le gouvernement du Québec sur cet enjeu, la question du poids ou de l’efficacité de cette opposition demeure.
Selon le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, la position unanime des élus de la Ville de Québec « mériterait de faire reculer le gouvernement » sur ses intentions.
Même son de cloche chez la conseillère municipale de Limoilou, Jackie Smith. Elle considère que le poids de la position de la ville est augmenté par les pressions des citoyens, très mobilisés dans ce dossier. « Le conseil de ville va envoyer un message extrêmement fort au gouvernement du Québec. Mais on n’est pas seuls. Il y a énormément de mobilisation citoyenne qui passe à travers la province (…). Il ne faut pas arrêter là, il faut continuer de mettre la pression », a-t-elle déclaré.
Faire pression
Il s’agit donc maintenant pour la ville de faire pression sur le ministère de l’environnement pour lui faire changer d’avis. Or, le gouvernement maintient que son projet est « basé sur la science », et il semble ferme dans ses intentions.
Dans son point de presse en marge de la réunion du conseil de ville, Claude Villeneuve a déclaré que sa grande surprise du plénier a été la découverte que le ministère de l’environnement est « mal nanti » pour faire respecter les normes environnementales qu’il fixe pourtant lui-même.
« C’est un gouvernement qui insiste beaucoup pour convaincre qu’il prend la question de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques au sérieux, mais qui échoue tout ses tests. Toutes les occasions qu’ils ont de montrer que c’est important pour eux, ils se plantent. Ils sont missing action, absents au bataillon. À un moment donné, il va falloir que ça les préoccupe. »
M. Villeneuve a émis l’hypothèse que le gouvernement de la CAQ ne se sentirait pas particulièrement obligé à l’endroit des citoyens des circonscriptions de Jean-Lesage et de Taschereau, qui sont représentés par des députés de Québec Solidaire. Néanmoins, sur un ton de menace, il a assuré que le gouvernement devra, s’il va de l’avant avec la hausse de la norme de nickel, payer le « coût politique ».
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