C’est un peu toujours la même chose : des candidats se présentent dans une campagne électorale et, pour convaincre les électeurs, vont y aller de déclarations qui, avec le temps, ne résisteront pas aux faits et à ce qui se passe sur le terrain.
Par David Lemelin
J’ai souvenir d’une candidature qui promettait un « grand ménage » dans la fonction publique municipale et qui, une fois élue, a fait le tour de tous les départements avec les élus du conseil pour « couper dans le gras ».
Résultat? Zéro.
Pas un sou de coupé, pas un changement d’effectué. Pourquoi? Parce que, dans ce cas précis, l’appareil municipal était déjà très soucieux des dépenses et de l’importance de justifier correctement ce qui se faisait. Y’avait pas de gras, juste de l’enflure dans le propos électoral…
C’est exactement ce qui s’est produit avec Bruno Marchand. Il appuyait le tramway, parce qu’on lui avait dit que ça avait bien du bon sens, mais promettait en même temps « 10 améliorations ». Puis, quand ça s’est mis à chauffer côté dépassements de coût potentiels, il s’est même dit ouvert à « tirer la plogue ».
Puis, une fois au pouvoir, son équipe et lui rencontrent les gens du bureau de projet. On leur fait l’état des lieux, on explique où on est rendu, pourquoi on fait ces choix… et quand ils ressortent pour parler au public, que disent-ils?
Qu’ils appuient le tramway, sans réserve.
Marchand a même promis de se transformer en « capitaine tramway », lui dont le leadership invisible était critiqué de toutes parts, pour mener à bien cet immense projet. Tant mieux, c’est ce qu’il fallait.
Pourquoi cette soudaine profession de foi? Parce que ce candidat, comme bien d’autres, a entendu des arguments valables et compris tout le sérieux de la démarche. Ce n’est pas un projet rédigé à la dernière minute sur une « napkin ». Il aussi réalisé, et admis, que ses « 10 améliorations » qu’il estimait incontournables étaient en fait des idées, pour la plupart, poussées sans avoir les connaissances nécessaires pour juger de leur pertinence.
J’imagine souvent les fonctionnaires, les experts et autres bien informés lever les yeux au ciel lorsqu’ils entendent un candidat ou un élu faire des déclarations qui ne tiennent pas compte de la réalité. Ils se disent ensuite que lorsqu’ils auront l’occasion de présenter l’ensemble du tableau et des faits, il y a de fortes chances que l’élu change d’avis. C’est ce qui s’est passé, justement.
Maintenant? On regarde en avant. Ça prendra beaucoup de communication, beaucoup de temps et d’énergie. Ça prendra de la conviction, bien sentie, pour défaire les arguments qui font encore obstacle au soutien au projet. Ce ne sera pas facile, mais ça en vaudra la peine.
Québec mérite un réseau structurant digne de ce siècle. Car, oui, le tramway est un transport moderne. Regarder des photos des années 1940 pour s’en moquer n’est pas un comparable utile. C’est se fermer à la réalité, sans plus…
Espérer que diviser la ville sans résoudre la desserte des pôles d emploi où le télétravail est souvent impossible comme dans les parcs industriels est une folie surtout que les emprises ferroviaires sont déjà là. Et le tramway ou un busway serait bien plus approprié dans l emprise du couloir des cheminots qui est…une ancienne voie ferrée ♂️
»Québec mérite un réseau structurant digne de ce siècle. » C’est tellement ridicule de justifier un projet sur une phrase de marketing. Surtout d’un journaliste d’expérience. Parlez donc de la vitesse promise de 26 km/h qui n’était qu’un objectif, selon M. Carrier. La réalité est que le RSTC a comme objectif 21 km/h, c’est pas plus rapide que les les Métrobus. Parlez-donc de la 2ième l’étude d’achalandage qui inclus les usagers de la Société de transport de Lévis et de toutes les villes de l’Enquête Origine-Destination 2017. La liste est tellement longue. Le maire Marchand a mentionné sur Facebook que la vitesse du tramway serait de 28 km/h, il sort cela d’où ?