Alicia Despins : Conseillère municipale et mycologue

Même si elle est la cadette à l’Hôtel de Ville de Québec, Alicia Despins est l’une des personnalités les plus en vue du conseil municipal. Ses collègues vantent sa rigueur, sa personnalité rassembleuse, et surtout sa capacité à prendre un pas de recul pour agir de façon réfléchie – des qualités qu’elle affûte même dans ses moments de loisirs, dans le secret des bois. 

Par Gabriel Côté

Depuis plusieurs années, Alicia Despins chasse les champignons. « C’est une passion qui me vient de ma mère », explique la jeune conseillère municipale. « Elle nous amenait chercher des champignons au domaine Maizerets. J’ai arrêté plusieurs années, mais je m’y suis remise assez naturellement il y a quatre ans environ. »

La recherche de champignon est un hobby qui se développe, ajoute-t-elle. « Plus on trouve de champignons, plus on tombe là-dedans. Ce qui me plait, personnellement, c’est le contexte, le fait de se retrouver dans la nature, et aussi le thrill de découvrir des champignons »

Mais il y a plus. « Il y a quelque chose de vraiment bien dans le fait de se promener en cherchant quelque chose de bien précis, mais garantie qu’on va le trouver », songe la conseillère municipale de Vanier-Duberger. 

Pour s’adonner à son loisir, Alicia Despins doit sortir de la ville. « La cueillette urbaine, ça se fait, mais ce n’est pas mon affaire. À Vanier, il y a des champignons sur le bord de la rivière Saint-Charles, il y en a aussi sur les terrepleins, vraiment il y en a partout si on sait quoi regarder. Mais j’ai la chance d’avoir quelqu’un dans mon entourage qui possède une terre à l’Île d’Orléans, sur laquelle on trouve un peu de tout, dépendamment des saisons. »

La jeune femme ajoute qu’il ne lui déplait pas de manger les champignons comestibles qu’elle découvre, lorsque ceux-ci ont été identifiés sans l’ombre d’un doute. « Je ne suis pas rendu à faire des sporées ou à considérer les champignons que je trouve à l’aide d’un microscope. Mais j’aime les manger! », rit-elle. 

C’est avec une certaine fierté dans la voix qu’elle confie avoir trouvé récemment un spot de polypore soufré, un champignon bien particulier. « C’est un peu le rêve de tout mycologue. Lorsqu’on le fait cuire, ça goûte le poulet frit! Je ne révélerai pas le lieu de ma découverte. On garde nos secrets. »

Enfin, la conseillère de Vanier-Duberger n’exclut pas d’inviter ses collègues et même les membres des autres partis à une grande chasse aux champignons. « On verra. C’est vraiment relaxant, tu oublies tout quand tu cherches des champignons, ça pourrait être approprié à l’occasion », conclut-elle.