Consultations sur le tramway : un exercice incomplet, croit Villeneuve

Les premières consultations menées par l’administration Marchand sur le projet de tramway ont laissé le chef de l’opposition officielle sur sa faim.

Par Gabriel Côté

Claude Villeneuve a repris pour son compte une critique déjà énoncée par Québec 21, à propos des consultations sur le projet de tramway.

« C’est sûr que si ça a l’air d’un pitch de vente, ce n’est pas intéressant pour les citoyens », a-t-il lancé.

Appelé à préciser sa pensée, M. Villeneuve a donné l’exemple des scénarios sur René-Lévesque. « L’administration a précisé quelle option elle préférait (…). J’aurais aimé que les citoyens puissent s’exprimer à ce sujet », a dit le chef de l’opposition officielle.

« On reste avec le sentiment que l’exercice est un peu incomplet », a-t-il ajouté.

 « Il faut plus d’activités, avec différents formats, et qu’on puisse parler du fond de la question plutôt que d’être mis devant le fait accompli », a conclu Claude Villeneuve.

Le point de vue du maire

Quant au maire, il a à nouveau déclaré qu’il est satisfait de la manière dont les choses se sont déroulées la semaine dernière, malgré la formule virtuelle qui a rendu les échanges parfois difficiles.

« Les gens ont des questions, et c’est exactement ce qu’on souhaitait (…). Pour la suite des choses, il faut viser un mode hybride. Il faut trouver la meilleure façon pour faire en sorte que les gens vont participer », a-t-il déclaré.

Pour répondre à l’accusation selon laquelle les consultations ne seraient que des séances d’information déguisées, Bruno Marchand a évoqué la consultation qui aura lieu prochainement dans le secteur du Collège Saint-Charles-Garnier. « Toutes les options seront présentées aux citoyens (…). On va faire un référendum là-dessus », a dit le maire.

M. Marchand s’est aussi défendu de faire la même chose que l’administration précédente, et de mettre simplement les citoyens devant les faits accomplis.

Enfin, le maire a convenu qu’au bout du compte, ce sont les élus qui auront à prendre les décisions. « On reste les élus, on va faire les choix. Le but ce n’est pas de faire un référendum sur chaque question (…). Nous sommes les élus, nous sommes les gens imputables sur le tramway », a conclu M. Marchand.