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La Ville de Québec reçoit 49 M$ pour lutter contre les changements climatiques

Le ministre de l'Environnement Benoit Charette, la députée de Jean-Talon Joëlle Boutin et le maire de Québec Bruno MarchandDe gauche à droite : le ministre de l'Environnement Benoit Charette, la députée de Jean-Talon Joëlle Boutin et le maire de Québec Bruno Marchand. Crédit photo : Sophie Williamson.

Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, n’a « que des bonnes nouvelles » pour le maire et la ville de Québec.

Parmi les 49 M$ de financement annoncés, ce sont 30 M$ qui seront investis à Québec pour le verdissement.

La lutte au réchauffement climatique est pour la députée de Jean-Talon Joëlle Boutin « une de ses priorités depuis longtemps ».

Le maire Bruno Marchand confirme que la contribution financière du gouvernement provincial est « une excellente nouvelle » pour la « priorisation du développement durable ».

« On va certainement faire de très grandes choses », proclame-t-il.

Des objectifs « très ambitieux »

« On parle d’une diminution de 37,5% de réduction de nos GES d’ici 2030 par rapport à 1990 », soutient le ministre Benoit Charette.

Il rappelle que la prochaine décennie sera déterminante pour arriver à cet objectif. Pour ce faire, le gouvernement provincial mise sur l’électrification, notamment avec les autobus électriques.

« Nos transports, c’est 45% de nos émissions, donc si on ne s’attaque pas à ce volet-là en particulier, c’est certain qu’on va s’éloigner de notre cible, continue le ministre. C’est la raison pour laquelle on mise beaucoup sur le transport. » 

Le ministre de l’Environnement soutient que le nombre de véhicules électriques passera selon les prévisions de 130 000 à 1,5 millions d’ici la fin de la décennie. Il ajoute que le Québec est la première législation à interdire la vente de véhicules à essence dès 2035, ce qui en fait « un leader en Amérique du Nord ».

L’exploration et l’exploitation des hydrocarbures ainsi que l’utilisation du mazout seront aussi interdites. « Toutes ses initiatives feront en sorte que nous parviendrons à atteindre nos objectifs », assure Benoit Charrette.

La Ville : un partenaire pour la lutte

La lutte contre les changements climatiques selon le ministre qui en est responsable n’est pas seulement l’affaire du gouvernement, des entreprises ou des citoyens.

« Les municipalités sont des partenaires de premier plan, puisqu’elles vivent au quotidien les impacts », soutient Benoit Charette en donnant en exemple les îlots de chaleur.

Les sommes annoncées par le gouvernement caquiste confirme ainsi ce rôle « de partenaire » qu’il veut établir avec la Ville de Québec et les municipalités.

Plus précisément, le ministre de l’Environnement cite comme mesures la décarbonisation des immeubles du parc municipal, l’évaluation des sources d’émissions, la quantification des GES et les mesures de verdissement. En somme, le gouvernement mise sur une « économie verte ».

« On va pouvoir capitaliser sur ces succès pour améliorer le bilan provincial, poursuit Benoit Charette. Le succès de la ville de Québec va devenir le succès du Québec entier. » 

De son côté, la députée de Jean-Talon Joëlle Boutin se dit fière de voir que c’est une priorité du maire de réagir au réchauffement climatique.

« Les villes ont d’immenses rôles à jouer, soutient-elle. On parle de mettre en place des bornes électriques pour inciter les gens à acheter des voitures électriques. C’est des petits incitatifs qui font la différence. » 

Elle ajoute à cette mesure l’augmentation de la canopée pour combattre les îlots de chaleur, ayant elle-même déjà habitée dans le quartier Saint-Sauveur, « un endroit névralgique ».

Réaliser ses engagements climatiques

Le maire de Québec se réjouit de l’investissement annoncé puisque cela lui permettra de « concrétiser de nombreux engagements en matière de lutte et d’adaptation aux changements climatiques ».

« Les villes vont être essentielles pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés et les objectifs en lien avec les accords internationaux que le Québec et le Canada signent », poursuit-il.

Depuis le 7 novembre, Bruno Marchand souligne que son administration « a posé de nombreux gestes » : notamment les ententes avec RECYC-QUÉBEC, la valorisation des cendres de l’incinérateur, l’achat de bornes électriques, le soutien de l’agriculture urbaine et l’agrandissement du réseau cyclable en hiver.

L’objectif pour la ville de Québec est de réduire ses émissions de 45% ses GES, ce pourquoi il faut selon le maire que l’administration soit « avant-gardiste ».

Parmi les mesures à venir, on compte l’accélération de la déminéralisation et du verdissement et la décarbonisation des immeubles publics, d’abord par l’évaluation et la mesure.

« On veut se comparer aux meilleurs, affirme Bruno Marchand. On veut évaluer si ce qu’on fait est suffisamment ambitieux et importer les meilleures pratiques pour qu’on ne se satisfasse pas de peu. »

Et le nickel ?

Le ministre Benoit Charette explique qu’il n’y aucun développement au sujet de l’augmentation de la norme de nickel. Il affirme que « le ministère collige en ce moment les informations ».

« Ce que je peux réitérer, c’est qu’on n’ira pas de l’avant si on n’est pas certain qu’il n’y aura pas d’impact sur la santé », affirme-t-il.

Le ministre de l’Environnement tient donc à rassurer les citoyens en rappelant d’une part que le comité a commencé ses travaux et d’autre part la mise en oeuvre à venir de la nouvelle station d’échantillonnage pour évaluer la qualité de l’air.

« On met tout en œuvre pour assurer une qualité de l’air bonne pour la santé des gens qui habitent le secteur », assure Benoit Charette.

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