À l’occasion de l’annonce concernant la lutte contre les changements climatiques du ministre de l’Environnement Benoit Charette, Bruno Marchand se dit encore plus confiant concernant la rue partagée sur René-Lévesque.
Tout retard au projet du tramway est selon lui une perte pour la lutte au changement climatique, ce pourquoi il doit voit le jour le plus rapidement possible.
« On parle d’urgence climatique et d’enjeux qui nous pendent au bout du nez et pour lesquels on vit déjà des conséquences », soutient Bruno Marchand.
Toutefois, le ministre et le maire expliquent qu’ils n’ont pas eu le temps de parler aujourd’hui de l’adoption du décret tant attendu.
« On n’a pas eu le temps d’aborder la question du décret, le temps nous a manqué, soutient Benoit Charette. Mais le premier ministre a été très clair. Pour le détail, je m’en remets à mon collègue en transport. On réitère notre support entier au projet du tramway. »
« On va poursuivre la discussion cette semaine », confirme Bruno Marchand en notant que sa volonté a aussi été exprimée très clairement, soit le fait que la rue partagée est pour lui non négociable.
Le maire encore « plus ragaillardi » par la volonté citoyenne
Toutefois, le maire est convaincu que la ville verra son souhait exaucé par le gouvernement provincial, vu l’appui témoigné par les citoyens.
« Je suis convaincu qu’on va avoir des rues partagées, affirme-t-il. Les gens ont fini de compléter le questionnaire qui est probablement celui le plus rempli de l’histoire de la ville. On a dépassé les 60% d’appui. On va vous arriver avec les chiffres prochainement. C’est ce que les citoyens veulent alors je suis convaincu qu’on va aller dans ce sens-là. »
Bruno Marchand croit que le fait qu’il n’a pas eu de nouvelles du dossier depuis jeudi est un bon signe. « Je me dis qu’on me prépare une surprise et qu’il va m’arriver quelque chose de beau dans les prochaines heures, poursuit-il. J’attends ça. »
Il rappelle qu’il ne s’agit pas d’une guerre à l’auto, mais de penser la ville pour les années à venir. « Une grande majorité des citoyens souhaite que la circulation automobile soit réduite dans sa vitesse », explique Bruno Marchand suite au questionnaire.
Le gouvernement considère différentes préoccupations
À savoir si la rue partagée devrait être considérée comme une manière de répondre à l’urgence climatique, faisant directement écho à l’annonce du ministre de l’Environnement, ce dernier propose de faire « comme à l’assemblée nationale ».
« On utilise le préambule pour faire valoir des éléments de réponse par rapport à l’annonce de cet après-midi », explique-t-il en assurant qu’il répondra à la question des rues partagées par la suite.
« Sinon, pour ce qui est du tramway, continue Benoit Charette après son préambule, il y a des préoccupations qui sont exprimées par nos collègues députés. Mais il faut voir le projet comme un élément d’un tout, d’un réseau plus large. »
Le ministre assure toutefois qu’il n’y a pas de division par rapport à l’appui donné au projet. « Le gouvernement du Québec confirme son appui au projet, affirme-t-il. On le supporte de façon assez significative, ne serait-ce que par les sommes qui y sont réservées. »
Il rappelle d’ailleurs la possibilité que le financement soit bonifié.
Un réseau qui « doit répondre aux attentes d’une région »
Benoit Charette explique que le gouvernement souhaite s’assurer de « la plus grande acceptabilité sociale » du projet.
Le maire réitère à ce sujet que le gouvernement va « entendre raison » et réaliser que la voie partagée répond à un grand niveau d’acceptabilité sociale. « Les citoyens se sont fait valoir et on arrive à un résultat qui est sans ambiguïté », poursuit Bruno Marchand.
Par rapport à la vision régionale, le ministre de l’Environnement rappelle que le tramway fait partie d’une « vision d’ensemble » qui vise à « permettre de raccorder les deux centres-villes ».
« Sur l’étalement urbain, je suis d’accord avec le maire, continue Benoit Charette. Il faut mettre des efforts pour contrer ce phénomène, mais le tunnel Québec-Lévis, centre-ville à centre-ville, est une belle façon d’y parvenir. Autant on peut pas isoler le tramway, autant on peut pas isoler le troisième lien. »
Le souci du gouvernement provincial en est donc un de « cohérence » entre tous les éléments. Joëlle Boutin, député de Jean-Talon, confirme cette vision « régionale » de la mobilité.
« Tous les projets s’intègrent les uns dans les autres, explique-t-elle. Notre seul objectif c’est que le tramway soit le meilleur projet possible pour notre génération et les générations futures. Moi je suis très confiante que le maire, le ministre des Transports et la ministre responsable de la Capitale-Nationale vont arriver à bien s’entendre. »
Selon Benoit Charette, les conditions émises par le gouvernement caquiste vise à « mettre ensemble tous les morceaux du casse-tête » qu’est le réseau de transport. Il ne s’agirait donc pas « d’ingérence dans les affaires municipales », mais de « saine gestion des fonds publics ».
« Étant le principal bailleur de fonds dans ce projet, il est normal que le gouvernement souhaite s’assurer de l’arrimage de tous les volets », assure-t-il.
Commentez sur "Tramway : le maire est certain que la ville de Québec aura sa rue partagée"