Alors que le gouvernement a donné le feu vert au tramway sans imposer de nouvelles conditions à la Ville de Québec, les élus de Québec 21 disent ressentir un « malaise » chez les citoyens.
Par Gabriel Côté
C’est ce que la formation politique dirigée par Éric Ralph Mercier a fait savoir par voie de communiqué jeudi matin.
Le groupe qui forme la deuxième opposition à la Ville de Québec déplore que le gouvernement de la CAQ ait signé « un chèque en blanc » à l’administration Marchand. Dans les rangs du parti, on craint que l’absence de conditions conduise à un plus grand déficit en matière d’acceptabilité sociale, en rappelant du même souffle que le projet n’était appuyé que par 41% des citoyens, selon un sondage mené en janvier dernier.
« Mais quel est le véritable chiffre acceptable selon le gouvernement? Comment mesurer cette acceptabilité sociale? Est-ce que c’est par les résultats d’un questionnaire promu par les militants pro-tramway? Par un sondage d’une firme reconnue? Par l’ouverture de registres dans tous les arrondissements? Par un référendum? » s’est interrogé le chef de Québec 21, Éric Ralph Mercier.
Paradoxalement, Québec 21 s’inquiète aussi du respect du budget et du dépassement des coûts, alors même que l’urgence d’obtenir ce décret s’expliquait par la volonté de l’administration d’éviter des délais et des coûts supplémentaires.
« Qui absorbera les futurs dépassements de coûts du projet? Car avec une surchauffe dans le marché de la construction, la pénurie de main-d’œuvre et la hausse de l’inflation, ce projet de 4 milliards $ aura inévitablement des hausses de coûts à prévoir. Qui va payer? » a ajouté le conseiller municipal de Sainte-Thérèse-de-Lisieux, Jean-François Gosselin.
En conséquence, Québec 21 exige maintenant que le maire dévoile un calendrier des rencontres citoyennes sur l’ensemble du territoire de la ville. Rappelons que l’administration municipale s’est déjà engagée à aller à la rencontre des citoyens partout à Québec, mais qu’elle priorise pour commencer les secteurs qui seront directement touchés par le projet.
Décrets sans condition : Québec 21 éprouve un « malaise » Enfin, la deuxième opposition demande aussi que l’administration Marchand ouvre les registres dans tous les arrondissements afin de sonder l’intérêt des citoyens et de trancher la question une fois pour toutes. Il s’agit d’une demande qui revient à toutes les séances du conseil municipal, mais à laquelle l’administration n’a vraisemblablement aucune intention de donner suite.
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