Quatre ans après La nuit des longs couteaux, le nouvel album de Koriass est disponible aujourd’hui, le 1er avril.
Par Marie-Ève Groleau
Abri de fortune (pour fin du monde), le titre du nouvel album de Koriass fait écho à une suite de chansons bien ficelées vers la dernière piste intitulée Fin du monde.
Avec son aplomb, sa fougue et sa quête de vérité, on reconnait Koriass à travers cet album aux allures d’autofiction reliant ses états d’âmes à ses propos cinglants souvent d’actualité, empreint d’amour, de folie et de lucidité.
« L’abri de fortune est une image plus qu’un lieu physique. Au départ, c’était le titre d’une sculpture réalisée par ma blonde qui a collaboré entre autre pour le visuel, ma fille chante aussi et joue du piano sur quelques tracks. Le titre allait bien avec la vision dystopique de l’état du monde de l’album », explique Koriass.
Voici l’entrevue réalisée le jour de la sortie de ce sixième album.
En tant que résidant des quartiers centraux, qu’est-ce qui t’anime et t’inspire du lieu que tu habites?
« Dans la culture rap, c’est fréquent que la situation géographique reflète un sentiment d’appartenance, un ancrage au quartier. Je trouve la Basse-Ville vibrante, les citoyens que je croise, les promenades en famille sur le bord de la rivière Saint-Charles, les commerces et les endroits où je chill. Comme les titres ; Lavoir St-Fidèle, 3e Avenue qui teintent cette appartenance. »
Un mot sur ton processus de création pour ton sixième album?
« C’est toujours un processus non-linéaire, je compose souvent la musique avant d’écrire. Je fais l’exploration musicale, de l’échantillonnage, j’écoute des beats. Parfois, ça part dans plein de trucs, mais j’ai toujours une petite idée de ce que je veux faire. Les trames de musique de films des années 60-70-80 m’ont inspirées, comme la chanson française dans Abri de fortune. »
Sur le plan musical, est-ce qu’il y a une piste de l’album pour laquelle tu es particulièrement fier?
« Je les aime toutes, mais spontanément je dirais l’introduction Abri de fortune. Il y aussi Jamais jamais sur laquelle ma fille a collaboré, mais y’en a plusieurs ! »
Parles moi de tes collaborateurs pour ce projet.
« Je suis vraiment content d’avoir travaillé avec Imposs qui a composé plusieurs couplets! C’est un rappeur que j’apprécie entre autre pour sa plume, qui m’influence depuis longtemps! La rencontre avec Mike Clay de Clay and Friends et avec Jay Scott a permis aussi une très bonne collaboration , comme avec Sarahmée et Souldia. »
En terminant, quelle est ton appréciation de la deuxième saison de l’émission la fin des faibles?
« Ha, y’a eu des belles surprises et des bonnes améliorations comme des juges invités, le fait que le nombre de participants est passé de 16 à 8. Huit participants a permis de les voir évoluer, de leur donner des conseils à chacun. La plus grande représentation des filles aussi, qu’on voit moins souvent dans le rap. »
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