Le tramway est nécessaire pour Québec, mais à lui seul, il est insuffisant pour combler les besoins des citoyens sur l’ensemble du territoire de la Ville, croit le maire Bruno Marchand.
Par Gabriel Côté
C’est ce qu’il a affirmé lundi après-midi, dans un point de presse en marge du conseil de ville. Après avoir présenté une vidéo promotionnelle du tramway, qui était déjà en circulation depuis quelques heures, le maire de Québec a tenu à situer ce mode de transport dans le grand ordre des choses.
Comme il le dit souvent, le tramway se veut la colonne vertébrale du projet de de réseau structurant de transport en commun. « Maintenant, ça prend des bras et d’autres organes », a précisé Bruno Marchand.
« Un tramway, j’y crois, mais c’est insuffisant. Ça prend plus pour rejoindre l’ensemble des gens dans toutes les agglomérations », a-t-il ajouté.
La vidéo présentée par le maire fait beaucoup plus de place aux quartiers périphériques. L’idée, a-t-il expliqué, est de répondre aux préoccupations des citoyens qui vivent loin du tracé du tramway et qui se demandent ce que ce projet pourra leur apporter à eux.
D’une part, le maire a fait valoir que le tramway permettra de retirer 10 000 voitures de la circulation, lors de la mise en service en 2028. « Même pour ceux qui continueront de se déplacer en voiture, ça signifie 10 000 voitures de moins devant eux », a-t-il lancé.
D’autre part, M. Marchand a insisté sur la bonification des services en mobilité sur l’ensemble du territoire de la ville, en évoquant en particulier l’exemple des Flexibus, en service depuis quelques semaines. Depuis son lancement le mois dernier, 2900 comptes flexibus auraient été créés, et quelques 2000 déplacements auraient eu lieu.
« Si nos énergies n’étaient que sur le tramway, on passerait à côté. La mobilité servicielle, on s’en va vers ça, ça va aussi permettre aux gens de comprendre que la ville doit rendre toutes les solutions qui existent disponibles aux citoyens », a dit le maire.
Bruno Marchand a aussi rappelé l’importance du projet pour la réduction des émissions des gaz à effets de serre.
Décret et conditions
Ce plaidoyer du maire advient alors que la Ville de Québec attend toujours un décret du conseil des ministres – attendu ce mercredi – afin de lancer les appels d’offres pour le projet de près de 4 milliards $.
Il y a deux semaines, le gouvernement avait évoqué que la signature de ce décret s’accompagnerait de certaines conditions. Le maire de Québec avait alors rejeté en bloc ces conditions.
Lundi après-midi, Bruno Marchand a précisé qu’il n’aurait pas d’objection à ce que l’émission des décrets soit conditionnelle à une confirmation préalable de la part de financement assumée par le gouvernement fédéral.
Mais s’il est question de la rue partagée sur René-Lévesque, entre Bourlamaque et le Grand Théâtre, le maire s’est montré inflexible. « Si on parle de conditions sur la rue partagée, c’est non », a-t-il dit, tout simplement.
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