En entrant dans la bibliothèque de l’école Sainte-Odile, à Limoilou, c’est impossible de ne pas remarquer la grosse machine blanche pleine de salade au milieu de la pièce. Ce n’est pas un drôle de frigo, mais bien un jardin hydroponique placé-là par la classe de cinquième année d’une jeune prof dynamique, Mélanie Boulianne.
Par Gabriel Côté
Le projet s’intitule simplement « Des légumes à l’année ». La classe de Mélanie Boulianne a installé un système de jardin hydroponique, avec l’aide de Vireo, un projet clé en main de jardin scolaire.
L’idée a commencé à germer dans la tête de l’enseignante l’année dernière. « J’ai expérimenté pour une première fois le jardinage avec les élèves l’an passé, dans des bacs derrière l’école. C’est là qu’est née ma passion », se souvient Mélanie Boulianne.
Mais cette façon de faire s’est accompagnée de certains problèmes. « La première expérience n’a pas été concluante. C’était difficile de planifier la gestion des bacs, surtout pendant l’été quand il n’y a plus d’école. On a donc recommencé cette année avec un système qui marche à l’eau », dit l’enseignante.
Après des démarches auprès de la direction, qui a démontré une grande ouverture, le potager a été commandé en début d’année, avec l’aide financière de la caisse Desjardins et de la Fondation Monique-Fitzback.
La grosse machine blanche a fait son arrivée à l’école Sainte-Odile une semaine avant la relâche scolaire, au début du mois de mars.
« On l’a installé dans la bibliothèque dans l’idée d’en faire un projet rassembleur, pour toute l’école », explique Mélanie Boulianne.
Les élèves ont donc planté des graines de bok choy, de laitue romaine et de tomates, dans un substrat de laine de roche. Deux semaines plus tard, le jardin a atteint un taux de réussite de 100%, au grand bonheur de tous.
Dans les premiers temps, l’expérience était confinée dans le groupe de Mme Mélanie. Puis, les élèves sont peu à peu devenus des experts, et ils sont allé faire des présentations dans les autres groupes de l’école, pour partager leurs nouvelles connaissances. « C’est comme ça que j’ai contaminé toute l’école! », rigole l’enseignante.
L’activité a été très appréciée par les élèves du groupe de Mme Mélanie. Presque tous ont dit avoir aimé planter les graines et s’occuper du jardin. Mais d’autres choses aussi ont plu aux jeunes jardiniers.
« J’ai surtout aimé devenir un expert. Je suis allé montrer aux petits de première année comment planter des tomates », confie Maxim avec une certaine fierté dans la voix.
« La verdure, ça enlève le stress! », ajoute Mahée. « Oui, et c’est apaisant niveau bruit et pour le visuel », surenchérit aussitôt Méora.
La plupart des élèves se sont dit heureux d’avoir appris, en réalisant ce projet, ce dont les plantes ont besoin pour vivre. « De l’eau, de la lumière, et des nutriments », scandent-ils, comme les artistes présentent un numéro bien rodé.
D’autres, les gourmands, expliquent qu’ils ont hâte de goûter au fruit de leur labeur. « J’ai hâte de faire un gros bol de salade et de partager! », s’exclame l’un d’eux. Ils ne seront d’ailleurs pas les seuls à avoir ce plaisir, car une partie des légumes seront donnés à des gens dans le besoin. Aussi, une vente de semis se tiendra le 26 mai.
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