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Le show de Job : « Personne n’est à l’abri de la dépendance »

Pier-Olivier Cloutier, président du C.A. de la Maison de Job, Marie-Thérèse Jean, intervenante à la Maison de Job et Sylvain Lévesque, député de ChauveauSur la photo, de gauche à droite : Pier-Olivier Cloutier, président du C.A. de la Maison de Job, Marie-Thérèse Jean, intervenante à la Maison de Job et Sylvain Lévesque, député de Chauveau. Photo: Léanne Pilote

À l’Impérial Bell le 12 juin dernier avait lieu le show de Job, un spectacle-bénéfice pour la Maison de Job, un organisme communautaire qui œuvre pour les personnes aux prises avec des problèmes de dépendances.

Par Marie-Ève Groleau

Animé par Jean-Marie Lapointe, la soirée fut ponctuée de partages de vécus de la part de plusieurs personnes sur scène, reflétant que les problématiques de dépendance, plus spécifiquement aux substances (alcool, drogues et médicaments), peuvent toucher une très large population.

Job : tout perdre et se retrouver

Depuis plus de trente ans et selon une approche motivationnelle, la Maison de Job offre un programme d’hébergement et de thérapie fermée de trente jours appuyée par les groupes d’Alcooliques Anonymes (AA) et de Narcotiques Anonymes (NA) dans l’objectif ultime d’une réinsertion dans la société et en emploi.

«  Suite à un passage à la Maison de Job, on a aussi un programme de maintenance en logement, on s’assure de soutenir les personnes que nous accompagnons, même après la thérapie, nous demeurons à l’écoute. La dépendance est souvent près de nous et personne n’est à l’abri », souligne l’intervenante à la Maison de Job et l’organisatrice principale de l’évènement, Marie-Thérèse Jean.

Intervenante à la Maison de Job depuis 20 ans, madame Jean appuie, comme mentionné par d’autres personnes à maintes reprises pendant le spectacle, que la dépendance est mortelle, « c’est un problème qui touche toutes les sphères de la vie, c’est une maladie progressive et le risque de suicide autant que de problèmes de santé découlant de la dépendance est grand ».

Quant au nom de l’organisme et dans l’esprit anecdotique, « Job, personnage de référence biblique était riche, aurait tout perdu, mais a eu la chance de se refaire et récupère tout, ce qui met de l’avant l’espoir de s’en sortir », mentionne Marie-Thérèse Jean.

S’unir pour sensibiliser

L’un des ex-résident de la Maison Job a su toucher l’assistance par son témoignage. «Avant mon abstinence depuis déjà 10 ans, j’ai eu ce désir de mourir, je suis allé au fond de moi-même et c’est lorsque je me suis rendu compte que je n’avais pas la réponse, que j’ai dû me résigner à aller chercher de l’aide, je ne pouvais pas mourir comme ça », amorce Jessy Rioux, l’ex-résident n’ayant pas encore atteint la trentaine.

Touché et impliqué dans la cause comme d’autres partenaires, en ayant été très engagé et travaillant dans le milieu communautaire au cours de sa carrière, le député de Chauveau Sylvain Lévesque présent lors de l’évènement, appuie l’organisme d’un montant significatif.

Célébrations et émotions

Le clou du spectacle, Nicolas Ciccone a offert une performance généreuse de ses plus grands succès, précédé de Tommy Charles en première partie, l’un des ex-candidats de l’émission La Voix et protégé de Laurence Jalbert qui a présenté des chansons connues aux accents folk.

Ciccone a été approché par l’organisme non seulement pour sa musique, mais également pour ses textes significatifs utilisés en ateliers thérapeutiques à la Maison de Job, comme les chansons Un ami et Pour Marie, également chantées lors du spectacle.

La Maison de Job accueille des personnes démunies sans critère de sélection, ayant l’exclusion sociale, la santé mentale et la cause de l’itinérance comme cheval de bataille.

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