La possibilité qu’un conseiller de l’opposition perde sa place au comité exécutif en raison de la nomination du transfuge Claude Lavoie semble se concrétiser. Le greffier de la Ville est d’avis qu’il ne peut bel et bien y avoir que onze membres sur l’exécutif, incluant le maire.
Par Gabriel Côté
La perspective d’avoir à remplacer un conseiller de l’opposition par un membre de son parti sur le comité exécutif n’empêchera pas le maire de Québec, Bruno Marchand, de dormir. Après avoir confirmé lundi après-midi qu’un des deux « membres associés » devra se retirer pour faire place à M. Lavoie, M. Marchand a déclaré que « n’importe qui dans (s)a position prendrait la même décision ».
Impossible de savoir pour l’instant qui de Jean-François Gosselin ou de Véronique Dallaire aura à quitter l’exécutif. « On se donne encore le temps d’aller valider des choses, a soufflé Bruno Marchand. Quand on annoncera l’arrivée de M. Lavoie, on vous annoncera la suite ».
À la question de savoir quel critère déterminera qui cèdera sa place à Claude Lavoie, Bruno Marchand s’est contenté de souligner qu’il s’agira de voir qui est la « meilleure personne » pour « poursuivre la mission de l’exécutif ». Selon le maire, la question de la parité n’est pas un enjeu, malgré une remarque du chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, vendredi dernier. « Pour la parité, ça ne change rien. C’est soit 6-5 ou 5-6 (…) », a-t-il remarqué.
La nomination du conseiller de Saint-Rodrigue n’aura donc pas lieu immédiatement, et les dossiers qu’il pilotera seront aussi confirmés plus tard.
Du côté de l’opposition officielle, la situation ne change rien, a expliqué Claude Villeneuve dans un point de presse en marge de la réunion du conseil de ville lundi après-midi.
« Nous on continue de se gouverner comme s’il n’y avait pas de changement. Ça appartient au maire de prendre ses décisions et de se justifier », a-t-il dit, en évoquant avec ironie le cabinet de Bernard Landry qui comptait à une époque 36 ministres.
Commentez sur "Le transfuge à l’exécutif : « N’importe qui dans ma position prendrait la même décision », dit Bruno Marchand"