Interrogé par un citoyen sur la possibilité d’autoriser à nouveau la pratique de la planche à roulettes à place D’Youville, le maire de Québec a fait savoir que l’interdiction ne sera pas levée cet été, mais il a laissé la porte ouverte pour les prochaines années.
Benjamin Ganne s’est présenté comme un citoyen, un étudiant en philosophie, et un planchiste amateur. Il est aussi l’auteur d’une pétition ayant récolté près de 2500 signatures demandant que la pratique du rouli-roulant soit légalisée sur la totalité de l’espace à Place d’Youville. La pétition demande aussi qu’un horaire soit aménagé, dans le respect de la volonté des citoyens et des commerçants du secteur.
Il s’est présenté à la réunion du conseil de ville lundi soir pour demander à Bruno Marchand si la ville entamerait un dialogue avec les citoyens pour reconsidérer l’usage de la place D’Youville.
Sans faire aucune promesse, le maire de Québec a fait preuve d’ouverture.
« Pour cette année, les dés sont jetés, on va faire ce qu’on avait annoncé. Pour les prochaines années, on va voir si on continue dans cette voix-là », a-t-il répondu.
Selon M. Marchand, l’utilisation de la place D’Youville nécessite de considérer plusieurs intérêts dont ceux des planchistes, des citoyens, des commerçants et des salles de spectacles.
« L’utilisation de la place par ceux qui font de la planche à roulettes est très appréciée. La plage aussi avait été beaucoup appréciée (…). Il y a des intérêts à voir ce qu’on fait en termes d’art, parce qu’il y a un carrefour là avec le Palais Montcalm, le Capitole et le diamant », a-t-il dit.
« Le dialogue sera ouvert, il n’y a rien de décidé », a conclu le maire.
Merci mr Ganne. C’est une activité qui fédère beaucoup et apprend les valeurs travail, discipline, persévérance. Ils sont trop souvent décriés, et je comprends que la cohabitation est parfois difficile. Mais nous devons cohabiter. Il faut reconnaître que ces jeunes connaissent souvent mieux la ville et les secrets cachés de l’urbanisme. Ils sont à la ville ce que les chasseurs sont à la forêt. Certains y voient une nuisance, d’autre une délinquance alors que ce sont majoritairement de experts écologiques de leurs terrains de jeux.