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Valoriser la place des femmes dans l’histoire de l’art : « Hommage à Madeleine Poliseno Pelland »

Claire Vignola devant la galerie d'art Alfred-PellanSur la photo: Claire Vignola. Photo : Courtoisie

La Galerie d’art chez Alfred-Pellan prépare une exposition de Madeleine Poliseno Pelland en hommage à l’artiste et compagne de vie d’Alfred Pellan.

Par Marie-Ève Groleau

Depuis l’inauguration de la Galerie d’art dans la maison qui fut la résidence de jeunesse d’Alfred Pellan jusqu’à ses années d’études à l’école des Beaux-Arts de Québec en 1920, les co-fondateurs ont toujours eu l’idée de présenter une exposition présentant les œuvres de la femme d’Alfred Pellan, Madeleine Poliseno Pelland.

«C’est la première fois que ses œuvres seront présentées publiquement. Nous pensons primordial de faire rayonner son travail par une exposition de ses œuvres et aussi, d’objets et de lettres », amorce la co-fondatrice de la Galerie, Claire Vignola.

Féministe dans l’âme, Madeleine Poliseno Pelland débute sa pratique artistique à l’école des Beaux-Arts de Montréal, lieu de rencontre avec Alfred Pellan. Intégrant la peinture, le dessin et la poésie, Poliseno Pellan, née d’un père italien et d’une mère québécoise en 1926 et décédée en 2010, a également produit des œuvres musicales, pianistiques et sculpturales. Toutes ces œuvres n’ont jamais été exposées à ce jour.

Dans l’ombre d’Alfred Pellan

Encouragée à la carrière artistique par ses parents d’esprit libertaire et non-conformiste, Madeleine Poliseno Pelland a vécu avec Alfred Pellan entre Montréal et Paris.

«Le contexte de l’époque et de la guerre faisait en sorte qu’il y avait plus de candidats masculins qui s’inscrivaient aux Beaux-Arts, pendant la conscription, les femmes étaient plus effacées, que ce soit dans l’art ou dans les autres sphères du travail. À la Galerie, on a appris à connaitre Madeleine Poliseno Pelland par les écrits que l’on a reçus, elle eut une influence significative sur la carrière de Pellan, elle semblait amener beaucoup de fantaisie au quotidien, par son humour et par son esprit voyageur. Dans ses écrits, on peut même interpréter qu’elle prenait soin de la carrière de son mari, en travaillant sur ses propres créations », poursuit Claire Vignola.

Avant-garde et « Prisme d’yeux »

Puisant dans les courants de la peinture moderne du fauvisme, du cubisme, de l’expressionnisme et surtout du surréalisme,  Alfred Pellan (1906-1988) est l’un des premiers peintres québécois à avoir travaillé à Paris, ce qui lui a permis, par la suite, une plus grande reconnaissance au Québec et au Canada. D’esprit libre et revendicateur, il est le co-auteur, en 1948, de «Prisme d’yeux» , un manifeste rendu public, quelques mois avant le manifeste du Refus Global, appelant à un art libéré de restriction, réagissant à une définition trop étroite de la peinture avant-gardiste.

Transmettre la vocation de l’art émergent

Située sur la 3e venue dans le Vieux-Limoilou, la Galerie d’art coopérative chez Alfred-Pellan, maison dans laquelle Alfred Pellan a réalisé ses premières œuvres,  transmet la vocation de rendre accessible l’art à tous, en promouvant les œuvres d’artistes émergents et d’expérience. Lieu de partage se voulant inclusif tout en favorisant la rencontre, la Galerie organise plusieurs évènements, des rencontres mensuelles avec les artistes membres des œuvres à ce jour, la présentation d’œuvres collectives et d’autres rencontres ouvertes au grand public.

« Nous voulons encourager les artistes dans leurs premiers balbutiements peu importe leur âge. Parmi nos quinze artistes, notre doyenne, Michèle Talbot, qui a 91 ans, est celle, je pense, qui propose les œuvres les plus contemporaines. Nous croyons que l’art se doit d’être accessible à tout le monde », précise Claire Vignola.

En guise d’hommage à Madeleine Poliseno Pelland, un catalogue de l’exposition sera publié. Suite au vernissage du 4 juin prochain, l’exposition se tiendra du 1er au 30 juin.

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