Nous avons assisté au dernier évènement des rencontres Vivre et vieillir à Québec. Le colloque « Vieillissement et aspirations des personnes ainées » se déroule au Palais Montcalm les 26 mai et 27 mai.
Par Marie-Ève Groleau
La rencontre du colloque de Vivre et vieillir à Québec qui réunit des artistes, des chercheurs et des citoyens aborde le vieillissement tourné vers l’avenir. Il s’agit d’un angle souvent peu considéré.
« Le vieillissement, ça touche tout le monde. On a à cœur d’expliciter cette idée de transmission intergénérationnelle. On a besoin de la créativité et de la parole des ainés autant que des personnes plus jeunes », fait valoir l’organisateur principal et chercheur, Éric Gagnon.
Plusieurs questions sont au cœur de la rencontre : À quoi les personnes ainées aspirent-elles? À quoi rêvent-elles pour elles-mêmes, pour leurs proche et pour la collectivité?
« Notre objectif est de changer les représentations du vieillissement qui peuvent être orientées vers l’accès aux services et la perte d’autonomie. L’art visuel, le théâtre et la littérature sont des moyens pour stimuler l’imagination et pour élargir la vision d’une diversité d’expériences personnelles », soulève Éric Gagnon.
Ponctués d’ateliers et de performances artistiques, les échanges entre les intervenants et les chercheurs se font en tables rondes.
Première conférence
Le colloque débute par une rétrospective culturelle, démographique et économique du vieillissement.
Les préoccupations soulevées concernent les aspects relationnels et les questions géographiques reliées au lieu de vie. Les enjeux d’exclusion et d’isolement au cœur du débat « dépendent de l’intensité et de la qualité des relations interpersonnelles », selon le conférencier et professeur Dominique Morin.
Les dimensions abordées lors de la conférence étaient entrecoupées d’une réflexion sur l’âgisme, l’individualisme, le deuil et le temps.
Sentiment d’appartenance
Le sentiment d’appartenance à un quartier et à une communauté dans laquelle on évolue est au cœur de l’amorce du colloque.
« Ce que les gens nous disent c’est qu’ils veulent vieillir là où ils ont grandi, là ils ont choisi d’habiter. Qu’il ait 40 ans, 50 ans ou 60 ans, vivre selon une perspective qui est la leur et non imposée par la proximité des services est central. Dans cette perspective, il importe de se sentir appartenir à un groupe, dans une certaine mixité sociale », déclare le maire de Québec Bruno Marchand, dans un discours précédant l’évènement.
Bilan à chaud
« Au fil des présentations et à force d’aller à la rencontre des gens, nous sommes parvenus à susciter un grand intérêt par les différents angles abordés. Notre objectif était que tout le monde se sente concerné », termine l’organisateur Éric Gagnon.
L’évènement se poursuit demain, le 27 mai. Le Salon de la justice est prévu cet automne, ce qui clôt cette première édition.
La prochaine rencontre de Vivre et vieillir à Québec permettra de poursuivre la recherche de pistes d’actions collectives et politiques sur la place des ainés dans la communauté.
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