Vivre le rêve éveillé du spectacle « Où tu vas quand tu dors en marchant…? »

« Où tu vas quand tu dors en marchant…? », le spectacle déambulatoire du Carrefour international de théâtre enchante le public, fidèle au rendez-vous; une édition colorée, engagée et empreinte d’humour.

Par Marie-Ève Groleau

En hommage à l’ancien Jardin zoologique de Québec, le parcours permet de redécouvrir les sentiers et les constructions patrimoniales toujours érigées ; cette fois ci, à l’occasion d’une grande fête théâtrale. Cinq tableaux forment le spectacle cette année.

Déracinements

Installé sur le site de la serre indo-australienne qui a été récemment détruite, le tableau Déracinements de la créatrice Lorraine Côté et de l’architecte Étienne Bernier capte immédiatement l’imaginaire. Empreint d’actualité, nous assistons au déplacement de réfugiés qui cohabitent parfois avec le public. Plusieurs espaces sont dédiés à des personnages de tous horizons. Illuminée, la structure de la serre qui est recréée rappelle les animaux du zoo qui eux aussi ont été déracinés de leurs milieux.

Sous le bruit des hélicos

Des mariées qui galopent dans les sentiers, une balançoire géante, des paroles scandées au microphone, le tableau Sous le bruit des hélicos propose un mariage entre l’amour et l’engagement militant. Tout au long d’une traversée des sentiers boisés, le bruit d’hélicoptères est entendu, évoquant le sommet des Amériques. De Alexandre Fecteau et Jean-Robert Drouillard, le public assiste à un véritable vidéoclip à partir d’une chanson de Juste Robert. Un «slam» écrit par Catherine Dorion est lancé haut et fort par les comédiens, dans un sous-tableau final d’une série de trois.

Woupelaï

Sous des apparences d’une fête foraine, nous entrons à l’intérieur des coulisses d’un cirque ; une véritable immersion. Des clowns, des musiciens, une fanfare, des jongleurs et des forains peuplent cet univers ludique, dans lequel nous n’aurions pas toute la soirée pour tout découvrir. Véronika Makdissi-Warren est l’auteur de ce tableau de couleurs et d’humour.

L’éveil des Oiselles

L’éveil des Oiselles, un hommage aux 26 femmes victimes de féminicide pendant la pandémie témoigne d’un équilibre entre l’émerveillement, la candeur et le caractère militant. Proposé par Le collectif des sœurs Amar (Florence, Claude et Laura Amar), le tableau émerveille et donne le goût de danser dans cet « irrésistible révolution ».

La chance d’une vie

Eliot Laprise et Émile Beauchemin s’allient avec Anne-Marie Olivier pour présenter le tableau La chance d’une vie ; un jeu télévisé du futur. Empreint d’humour noir et de dérision, Terre 2 est le théâtre de fantaisies pour échapper à la fin du monde. Un tableau narratif dans lequel l’histoire, les mots et les rebondissements sont au cœur de l’action.

L’invitation est lancée jusqu’au 11 juin, du jeudi au samedi. L’entrée gratuite est accessible par deux entrées ; à partir du secteur Charlesbourg, par le Parc-O-Bus de la faune (Terminus de la faune) et par l’avenue du Zoo (8191 Av. du Zoo).