À la découverte de la maison Henry-Stuart

Construite en 1849 par la femme de William Henry, la maison Henry-Stuart est un vestige important de l’histoire et du patrimoine de Québec.

Par Mélissa Gaudreault

Elle est située au 82, Grande Allée Ouest, au coin de Grande Allée et Cartier dans le quartier Montcalm.

La maison a été habitée par plusieurs personnes au fil des ans, mais pas par les Henry. Les dernières propriétaires sont les sœurs Stuart qui s’y sont établies de 1917 à 1987. Le nom de la maison est donc constituée des noms des premiers et des derniers propriétaires.

L’organisme Action patrimoine est maintenant propriétaire du bâtiment qui est aujourd’hui un musée et abrite également les bureaux d’Action patrimoine et des Éditions Continuité.

L’architecture

L’architecture du bâtiment mélange deux styles : le style Regency et le style pittoresque.

Le style Regency est évoqué notamment par la symétrie des pièces et du nombre de fenêtres, les lucarnes, les colonnes et le long balcon qui entoure la maison.

L’essence du style pittoresque se fonde sur la proximité avec la nature. C’est pourquoi on retrouve un grand boisé devant le bâtiment et un jardin à l’anglaise à l’arrière.

L’extérieur de la maison et le terrain ont été classé au Patrimoine Québec en 1988, l’intérieur a suivie en 1990 et le tout l’a été en 2002 au Canada.

Le style s’appelle un cottage orné québécois. Le terme « cottage » fait référence à la grandeur de la maison qui est assez petite, le qualificatif « orné » signifie décoré et l’adjectif « québécois » évoque le mélange des styles français et anglais.

Le design intérieur

La décoration intérieure transmet l’essence du style Regency avec les rosaces sur les moulures, les meubles en bois massif (acajou), l’horloge grand-père, la vaisselle fine, les tapis, les portraits de famille, etc.

On peut aussi deviner le mode de vie et les activités des soeurs Stuart en regardant l’aménagement des pièces : des livres pour la lecture, un bureau pour écrire des lettres, un service pour le thé, des outils pour la broderie, les meubles et objets pour des diners et des soirées. Elles vivaient vraiment comme à l’époque victorienne (années 1800).