Bien que l’édition 2022 du Festival d’été tire à sa fin, ce vendredi soir 15 juillet a été particulièrement festif à l’emplacement de la scène Bell. L’une des principales chanteuses de rock alternatif des années 1990, Alanis Morissette, pimpante et énergique nous a fait redécouvrir ses succès du début de sa carrière à aujourd’hui. Quelques chansons de son dernier album ont été présentées. Québec a eu la chance d’assister à la prestation de Garbage et The Beaches, en première partie.
Par Marie-Ève Groleau
Figure marquante du style rock alternatif des années 1990, Alanis Morissette renait sur la scène Bell, tel un Phoenix au point culminant de sa forme. À la fin de la quarantaine, la chanteuse canadienne a offert une performance décapante enrichie de nouveaux titres. Après plusieurs décennies dans la chanson, il est aisé de reconnaitre la couleur singulière de sa voix et sa puissance vocale.
À la fois décontractée et vive, Morissette a ouvert le bal avec des pièces moins connues d’albums d’un répertoire des années 1990. L’harmonica aux lèvres, la chanteuse a fait chanter la foule tout naturellement, les paroles de certaines de ses chansons connues. Dès l’entrée sur scène de l’artiste, le party rock alternatif aux accents pop a enivré les nombreuses personnes présentes sur les plaines d’Abraham.
Ayant grandi en Ontario, elle a pris plaisir, entre les titres, à s’adresser en français à ses fans au rendez-vous, en cette soirée de canicule.
Activisme
L’art est toujours un moyen pour Alanis Morissette de promouvoir les causes qui lui tiennent à cœur. D’esprit militant, l’auteure-compositrice-interprète a embrassé, au cours de sa carrière, de multiples causes humanitaires et politiques. Il s’agit d’abord des débats autour des services musicaux en ligne, du piratage et des relations avec les maisons de disques.
Les causes qu’elle considère concernent aussi les changements climatiques. En compagnie de collaborateurs, elle a participé aux pressions contre les politiques énergétiques du président George W. Bush, en 2001. Dans la même année, les Amis des Nations Unies lui ont décerné un prix important pour son ouverture de produire des spectacles au Moyen-Orient et en Europe de l’Est.
D’autres reconnaissances lui ont été décerné pour avoir donné des concerts caritatifs, se souciant elle-même du contrôle des armes à feu aux États-Unis. Elle a aussi soutenu des organisations qui luttent contre la diminution de l’offre des programmes de musique dans les écoles. En 2004, elle a animé un rassemblement télévisé à Ottawa pour le Dalaï Lama du Tibet.
Garbage
Le groupe Garbage, qui a précédé Alanis Morissette, a chamboulé la place avec un rock puissant. La chanteuse aux cheveux de feu, Shirly Manson, fidèle à elle-même de cœur et d’expression, n’a pas perdu son attitude rebelle. À 55 ans, l’artiste écossaise reste la figure imposante du groupe.
Parfois dansantes, les pièces ont ramené les spectateurs déjà entassés, dans les années 1990, époque de l’essor du style grunge. Le hit de l’année 1995 Only happy when it rain a été apprécié par les spectateurs, à la fin de la prestation.
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