La santé mentale associée aux troubles du sommeil représente le cheval de bataille de l’organisme Demi-Lune. En poste du jeudi au dimanche de 22h à 6h, l’équipe d’intervenants contribue, par l’écoute active, à apaiser et égayer les nuits d’insomnie de leur communauté. Pendant la nuit, des activités sont également offertes aux personnes utilisatrices de services dans les locaux communautaires situés sur la 8e rue à Limoilou. En 1998, Caroline Caron, fonde avec André Gilbert, l’organisme qui comble toujours les besoins criants des résidents de Québec et d’autres régions, depuis près de 25 ans.
Par Marie-Ève Groleau
Dans le contexte socio-économique actuel, Demi-Lune offre un service plus qu’essentiel. Il comble une plage horaire dans lequel les services d’aide, à ces heures, sont quasi-inexistants.
La mission d’accueillir les personnes de 18 ans et plus aux prises avec des problématiques d’insomnie ou de santé mentale s’appuie sur des valeurs humanistes.
« Notre objectif est de briser l’isolement et nous prônons le respect de tous. L’éthique de travail ne permets pas aux intervenants de se baser sur les diagnostiques et les étiquettes de maladies mentales possiblement associées. Nous sommes présents dans l’écoute et le non-jugement », précise la directrice Caroline Caron.
Une cuisine collective, une table de billard, un atelier de bricolage et un espace de relaxation composent le milieu de vie. Il y a aussi un accès à internet, à des postes de travail et à une salle de cinéma. L’hébergement ne fait pas partie de la mission de l’organisme et les utilisateurs doivent avoir un domicile fixe pour fréquenter le local de la 8e rue.
Un service d’écoute téléphonique est accessible sept nuits par semaine, de 22 h 30 à 5 h du matin, peu importe la provenance de l’appel.
« Notre clientèle est variée et est issue de statut socio-économique divers. Les personnes qui se présente dans notre lieu physique viennent des quartiers centraux de Québec. Ceux qui utilisent nos services téléphoniques, peuvent résider dans d’autres régions élargies comme Charlevoix, la Côte-Nord et Portneuf », mentionne-t-elle.
Une vingtaine de personnes peuvent se présenter chaque soir. Des soirées de discussions sur des thématiques d’actualité se tiennent régulièrement pendant la nuit ainsi que des ateliers de cuisine collective.
Miser sur les forces
Les intervenants, des travailleurs sociaux, des bacheliers en psychologie ou des techniciens en travail social, appliquent les valeurs d’intégrité et d’authenticité en matière de relation d’aide.
La création de liens entre les personnes présentes lors de nuits plus difficiles permet de prévenir l’anxiété, le suicide, de favoriser l’autonomie et la connaissance de soi.
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