Si la retraite représente pour plusieurs l’occasion de se reposer, ce n’est certes pas le cas de Jean-Pierre Bourdages de Limoilou. L’homme a récemment été amputé d’une partie du pied à la suite d’une infection, mais cela ne l’a pas empêché de démarrer une petite entreprise qui fait doucement son chemin dans le domaine de la photographie par drone.
Par Martin Claveau
Âgé de 68 ans, ce retraité dynamique est en excellente forme physique et demeure intarissable lorsqu’on s’entretient avec lui. Ce dernier a eu bien des occupations au cours d’une carrière bien remplie. Comptable de formation, il a notamment travaillé pour l’aluminerie Alcan et a également tâté le secteur de la coopération internationale en s’expatriant en Afrique durant quelques années.
Malgré plusieurs expériences de travail intéressantes, dans lesquelles il s’est pleinement réalisé, le Limoulois entretenait en parallèle une passion pour le domaine de l’aéronautique depuis sa jeunesse. À la longue, cet intérêt persistant l’a éventuellement conduit à prendre des leçons de pilotage.
Bactérie et photo aérienne
Coup du sort, il se retrouve amputé d’une partie de son pied, en 2021, en raison d’une infection due à la bactérie mangeuse de chair. Au lieu de déprimer, il s’investit dans son entreprise et redouble d’efforts.
« Plus personne ne peut me piler sur le pied maintenant », badine-t-il en faisant preuve d’un sens de l’humour qui l’aide à passer au travers cette épreuve. À la veille de célébrer le 1er anniversaire de l’événement malheureux, l’entrepreneur est plus déterminé que jamais à faire progresser les affaires.
La relation de M. Bourdages avec la photo aérienne s’explique en partie par le fait qu’il est un ami de longue date du photographe retraité Karl Tremblay, du Journal de Québec, qui s’intéressait au sujet.
De fil en aiguille, le Limoulois s’y intéressera aussi. « J’ai toujours été fasciné par l’aviation et j’ai toujours fait de la photo, alors c’était logique car ça combinait les deux champs d’intérêts », évalue-t-il.
D’un naturel curieux et désireux de progresser, il entreprend donc une formation qui lui ouvre les portes du domaine. « C’est certain que mes cours de pilotage m’ont été bien utiles pour bien comprendre et mettre tout ça en œuvre car piloter un drone n’est pas donner à tous », confesse-t-il.
Deux drones
L’entrepreneur a saisi une opportunité dans ce type de photographie aérienne puisque relativement peu de gens offrent ce genre de service. Il s’appuie maintenant deux appareils pour effectuer le boulot.
« Je possède un drone Karma de la compagnie Go Pro qui pèse environ 2 kg. J’en utilise aussi un autre, plus petit, de type DJI mini 2, que je contrôle avec mon téléphone . Grâce à ces outils, je suis en mesure de photographier à peu près n’importe quel point de la ville selon la demande », se réjouit-il.
Respect
M. Bourdages se veut excessivement respectueux des règlements dans sa pratique. « Pour moi la sécurité est primordiale et je tiens à respecter la vie privée des gens. Pas question de voler sans avoir un plan préparé et déclaré aux autorités compétentes », nous assure le sexagénaire.
Évolution
Dans le futur, il aimerait poursuivre et étendre ses activités.
« Éventuellement, j’aimerais réaliser des entrevues qui pourraient être filmées au moyen de drones . « Je crois que donnerait une perspective bien intéressante, En attendant, j’apprends tous les jours mais c’est drôlement bien parti » conclut ce sympathique retraité qui ne l’est pas vraiment.
On peut contacter M. Bourdages pour en savoir plus sur ses services au 418 999 5016 ou par courriel au : bourdagesjp@gmail.com.
Commentez sur "Amputé au pied il y a un an, il se lance dans la photographie par drone"