Pire que le non-port du casque, le fléau du cyclisme urbain sans lumière sévit la nuit à Québec comme ailleurs. Assurément parmi nos pires comportements décriés par les autres usagers de la route. Heureusement pour nous tous, c’est fafa d’y remédier.
Par François Gariépy
Imaginez-vous une seconde la honte de mourir à vélo parce qu’on ne vous a pas vu… Jamais votre maman vous le pardonnera! Moi non plus d’ailleurs. La règle est pourtant d’une simplicité déconcertante et d’une logique implacable.
À la tombée de la nuit au Québec, les cyclistes doivent munir leur vélo d’un feu clignotant (ou pas!) de couleur rouge à l’arrière et d’un autre blanc pour l’avant. Que vous soyez du type lumières à piles ou rechargeable ou que vous préfériez les phares puissants projetant des milliers de lumens ou même le vieux dynamo de votre grand-père, l’idée demeure; être visible dans le noir.
Aussi malgré l’adage, le simple réflecteur rouge sous la selle n’est pas une lumière selon la loi. En fait ce que dit la loi concernant les réflecteurs, c’est qu’ils sont obligatoires de jour!
Ainsi, il est bon de rappeler que la loi exige que votre vélo soit muni d’un réflecteur rouge à l’arrière, d’un blanc à l’avant, de jaunes sur les pédales et de la couleur de votre choix pour les roues. Vous ne comprenez rien? Suffit de consulter le www.saaq.gouv.qc.ca/securite-routiere/moyens-deplacement/velo/equipements pour connaitre la loi dans son entièreté.
Dans mon autre vie, alors que j’étais en charge des achats dans un magasins de vélo de Québec, j’adorais conseiller les cyclistes au moment de choisir une lumière.
À l’époque, je posais toujours la sempiternelle question; êtes-vous plus du type à oublier de recharger votre lumière malgré la facilité de le faire avec un simple port USB ou vous êtes du genre à ne pas aimer dépenser pour des piles de rechanges?
La question est importante, sachant que 99% des cyclistes qui roulent de nuit avec des lumières éteintes sont soit négligents concernant la recharge des lumières sur leurs montures ou simplement trop pauvres pour se procurer des piles de rechanges. Le 1% restant étant trop fainéant ou distrait pour allumer ce qui risque de sauver leur vie. Rien de scientifique dans mon analyse, mais rien de faux non plus.
Subséquemment, la gestion de recharge avec le câble n’est pas pour tous, mais me semble beaucoup plus facile à administrer dans la modernité sachant qu’un port USB est si vite arrivé.
Surtout pour le phare (blanc) avant toujours beaucoup plus énergivore que son acolyte rouge sous la selle. Sans véritable allégeance à une marque de lumière pour bicyclettes, je dois avouer que la marque Serfas demeure ma préférée, surtout la série E-Lume qui propose des phares avant allant d’une puissance de 80 lumens à 1750 lumens! Jamais elles ne m’ont déçues et le service d’après-vente est formidable. Aussi parmi les phares recommandables, j’ajoute les produits des marques Lezyne, Blackburn, Topeak et Bontrager.
En ville pour éviter qu’on vous accuse d’aveugler les automobilistes au moment de les croiser, garder en tête que 800 lumens est déjà un peu trop en milieu urbain. En foret la nuit en hiver comme en été c’est évidemment différent et nous en reparlerons dans une prochaine chronique qui portera sur le fatbike de nuit en hiver.
Quant à l’arrière, considérée comme la plus importante des lumières sur un vélo, en effet qui peut prétendre voir tout ce qui surgit de l’arrière quand on roule, laquelle choisir?
Personnellement, c’est la marque japonaise Cat-Eye que je recommande. Particulièrement les modèles Omni 3 et Omni 5 à pile présentent sur le marché depuis plus d’une vingtaine d’années qui sont d’une simplicité déconcertante et très durable, j’ai la même sous ma selle depuis plus d’une décennie et je l’allume systématiquement de jour comme de nuit. Seule différence entre les deux modèles, le nombre de leds, soit trois ou cinq, ce qui augmente la visibilité de beaucoup.
Anxieux quant à la fréquence des changements de piles? Retenez que la Omni 3 de Cat-Eye vendu une vingtaine de dollars vous fournira près de 200 heures de clignotement en mode rapide, ce qui assurera votre sécurité ou celle de quelqu’un que vous aimez pour une secousse, promesse d’oiseau de nuit. Si vous saviez le nombre d’unités de ce modèle que j’ai vendu à des mamans inquiètes des ballades nocturnes de leurs progénitures…
En terminant, tant qu’à être dans le livre des règlements, concernant la conduite en état d’ébriété derrière le guidon sur un vélo, j’ai posé la question à un policier du SPVQ mandaté pour répondre aux journalistes pour mieux connaitre la règle et son implication dans la cité. Par exemple, est-ce que rouler pompette en revenant du FEQ est illégal?
La réponse est non, sauf si votre vélo est muni d’un moteur à assistance électrique. Cela dit, de l’aveux même des policiers, il n’est pas rare qu’un cycliste soit gratifier d’une amande quelconque concernant l’absence de lumière et réflecteur ou le code de la route qui s’appliquent à tous lorsque celui-ci dépasse les bornes.
À rouler ce mois-ci
– Le vendredi 9 septembre, c’est le retour du Grand Prix Cycliste de Québec avec les présences confirmées de Hugo Houle et d’autres champions. Petite suggestion pour vous mettre dans l’ambiance, pourquoi ne pas rouler le circuit qui sera parcouru 16 fois lors de la course pour un total de 201 km. Facile de consulter le parcours de 12.6 km sur www.gpcqm.ca qui siéra au sprinteur en toi.
– Aussi chouette, c’est le Championnat Québécois de vélo de gravelles qui sera tenu le vendredi 9 septembre à St-Romain par la FQSC, possibilité de s’inscrire à coût moindre à l’avance ou le matin-même pour un peu plus dans les deux catégories, homme ou femme, sans restriction d’âge.
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