Déjantée, minutieuse et colorée la comédie musicale Annie, un classique de Broadway s’amène à Québec. L’impeccable spectacle est présenté à la Salle Albert Rousseau jusqu’au 4 septembre.
Par Marie-Ève Groleau
Plongés dans l’univers romantique d’un New York des années 30, les spectateurs assistent à l’évolution d’Annie, une jeune orpheline de 11 ans. De manière improbable, son destin change du tout au tout. Deux réalités opposées, la richesse et la pauvreté sont exploitées sans nuances pour le plaisir des yeux et du coeur.
Autour d’Annie gravitent de nombreux personnages centraux aux atouts fantaisistes, parfois au tempérament démesuré, ce qui rend le comique de l’oeuvre.
Le plaisir réside dans l’appréciation d’une production musicale intemporelle, d’un synchronisme et d’un naturel, tant au plan esthétique que du jeu des interprètes.
Hommage au féminin
Les 24 acteurs, chanteurs et danseurs offrent une prestation d’une grande justesse. Les jeunes actrices, époustouflantes, portent la production à bout de bras.
Les personnages typés comme Miss Hannigan (Geneviève Alarie) et Grace Farrell (Véronique Claveau) témoignent de l’apport d’une féminité aux deux extrémités d’un continuum. La première, mesquine et alcoolique et la deuxième, maternelle et bienveillante.
Le rythme comique du texte traduit en français offre des référents québécois qui touchent le grand public.
Les changements de décors sont efficaces et harmonieux, rendant le tout d’une conformité impressionnante. Les costumes réalistes et faits sur mesure rendent le charme de l’histoire narrative.
La symétrie est partout, tant au niveau des chorégraphies, de la mise en place que du décor.
Serge Denoncourt, à la mise en scène et Manuel Tadros, traducteur des paroles et chansons, ont relevé le défi d’adaptation d’un grand classique.
Les aventures d’Annie touchent directement l’émotions. L’expérience est empreinte de rires, de larmes et de surprises.
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