Cet après-midi au coin Cartier et René-Lévesque se sont réunis des citoyens, élus municipaux et candidats provinciaux pour appuyer le nouveau groupe d’action citoyenne Québec désire son tramway! qui démarre officiellement ses activités.
Jesse Greener et sa conjointe Nora Loreto sont à la tête de l’initiative citoyenne qui vise à manifester le soutien des résidents de Québec au projet de tramway. Leur élan est venu de la lassitude d’entendre les opposants au projet monopoliser l’espace public.
Bien que le sujet du tramway soit depuis les derniers jours au coeur de la campagne électorale, Nora Loreto assure que leur objectif n’est pas de s’en mêler.
Québec « mérite un tramway »
Leur terrasse donnant directement sur le boulevard René-Lévesque, les deux parents se disent conscients de l’achalandage. « C’est évident pour nous et nos supporteurs que le tramway ça va rendre le système de transport en commun plus costaud et agréable », affirme Jesse Greener.
Éric Courtemanche Baril, résident de Beauport et commerçant au centre-ville, se dit très heureux de voir une organisation citoyenne promouvoir le tramway. Il s’agit selon lui d’une des solutions à la pénurie de main-d’oeuvre.
« Un tramway, ça augmente l’attractivité de la ville de Québec, affirme-t-il. Ça va permettre aussi de désengorger René-Lévesque. Ici on voit des dizaines et des dizaines d’autobus l’une derrière l’autre. »
Selon un père de famille qui demeure dans le secteur, « les Québécois mérite mieux, soit de pouvoir vivre sans avoir de voiture ». Il explique qu’il utilise depuis deux ans uniquement son vélo et le transport en commun et a « comme papa et employé une bien meilleure qualité de vie ».
Le début des hostilités entre pro et anti tramway ?
Pour Nora Loreto, il est important que les citoyens qui habitent le secteur et qui seront touchés par les travaux manifestent leur appui contre ceux qui critiquent le projet.
« Qu’est-ce que ça veut dire de dire que le tramway va défigurer la ville, demande-t-elle. Je peux montrer des images des belles villes du monde avec des tramways. On ne veut pas avoir ce genre de débat. On veut avoir des débats sur les faits dont celui qu’on a besoin d’un réseau de transport en commun avec des capacités plus grandes. »
Nora Loreto reconnait les inconvénients des travaux d’un projet d’une telle ampleur pour le quotidien des résidents du secteur. Elle affirme toutefois ne pas avoir peur des chantiers et que « c’est quelque chose qui arrive quand on vit en société ».
Deux candidats péquistes affichent leur couleur
Jeanne Robin, candidate du Parti Québécois dans Taschereau, travaille depuis 15 ans pour un projet de tramway et a participé en 2006 à la campagne Un tramway pour Québec. D’après elle, l’initiative citoyenne « montre à quel point Québec a besoin d’un tramway ».
« C’est important que les voix favorables au tramway s’expriment, soutient-elle. C’est un projet qui a déjà été accepté et qui est sur les rails. »
Michaël Potvin, candidat péquiste dans Jean-Lesage, trouve que l’opposition entre les automobilistes et les utilisateurs du transport en commun est illégitime. « C’est tout autre et je veux mettre en valeur que c’est une plus-value pour la ville, affirme-t-il. C’est une bonne nouvelle pour tout le monde. »
Jeanne Robin relève que si le Québec était souverain et disposait de l’ensemble de ses leviers, certains éléments du projet n’aurait pas été abandonnés « parce qu’il était enfermé dans un carcan financier ».
« On pourrait voir grand si on était maître chez nous », lance-t-elle.
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