Charles Robert se présente dans la circonscription de Jean-Lesage pour le Parti libéral du Québec et il s’engage pour une meilleure concertation du gouvernement avec les entreprises, les organismes et les citoyens.
Voici l’ensemble de ses réponses à nos questions.
Quels gestes voulez-vous poser en priorité en environnement?
« Aujourd’hui, le développement économique ne peut pas s’effectuer s’il n’est pas en accord avec les principes du développement durable. Les paradigmes du développement économique ont changé, ce qui fait que à terme, la concertation entre les entreprises, les organismes et les différents ordres de gouvernement doit être beaucoup plus symbiotique.
Par exemple, les projets de nature industrielle doivent se faire en accord avec les principes de décarbonisation de l’économie. Le gouvernement doit avoir en tête de faciliter la transition vers l’économie du 21e siècle, par exemple en aidant la requalification des travailleurs, en offrant aux entreprises une fiscalité avantageuse pour se décarboniser, etc.
Tout repose sur notre volonté d’être carboneutre le plus rapidement possible, dans les environs de 2035. »
Quels enjeux locaux sont les plus importants ?
« Le pouvoir d’achat des familles et la défense des personnes vulnérables. On nous annonce le spectre d’une récession et on vit encore la hausse des taux d’intérêt. On veut soulager de façon importante les familles.
Ça touche tout le monde, mais ceux qui en souffrent le plus sont les clientèles vulnérables et deux choses peuvent les aider. On parle de crise du logement alors évidemment il faut être capable de se loger. Il va être important que le gouvernement du Québec soit capable de fournir des centres importants pour assurer des logements abordables.
Le second aspect est la proximité des services et le développement urbain. Une certaine densification permettrait d’offrir de meilleurs prix. Encore faut-il qu’il y ait une masse critique de citoyens pour les commerces de proximité. Il faut être capable de rendre les quartiers attrayants.
En ce moment, le climat entre l’ordre municipal et l’ordre provincial est tellement axé sur la confrontation que les projets sont au neutre et la concertation est difficile. »
Quelle est la préoccupation principale dans Jean-Lesage ?
« Évidemment, on ne peut pas ne pas parler de la qualité de l’air. C’est un bon exemple justement de concertation essentielle entre les acteurs économiques, les appréhensions des citoyens et la volonté du gouvernement de fournir aux citoyens une qualité d’air qui est totalement saine.
En ce moment, ce que j’entends, c’est le besoin de rétablir l’ancienne norme. Tout le monde s’accorde là-dessus. On a pris la décision d’augmenter la norme sur la prémisse exclusive de l’économie. C’est ce à quoi on s’oppose. Cette décision n’a pas de sens, d’autant plus que les études pertinentes ne semblent pas avoir été menées.
L’appréhension des citoyens doit être prise en compte. On se retrouve avec un déficit de confiance. Tous les discours autour des études à propos du troisième lien nuit à la confiance. Le gouvernement n’a pas beaucoup de crédibilité dans ce dossier-là et je prends pour preuve la manière dont il gère le reste. »
Quels sont vos endroits préférés dans Jean-Lesage ?
« Le domaine De Maizerets, mais j’aurais pu aussi nommer une bonne dizaine de restaurants ! Je ne veux pas me faire d’ennemis, mais j’ai une affection pour le Fistons puisque c’est un ami. J’adore aussi la Planque et le Miyagi. »
Quels sont vos auteurs québécois préférés?
« Dany Laferrière pour « L’Énigme du retour » qui est un roman extraordinaire sur l’exil. Sinon, Jean-Charles Harvey avec « Les Demis-civilisés ». J’ai lu ça à l’université et comme libéral, c’est sûr que je me retrouve dans ses constats.
Je trouve que le discours de Harvey, sa charge contre le conservatisme, est tellement d’actualité aujourd’hui. Je trouve que dans le contexte, il y a une espèce de répétition de l’histoire.
La pensée libérale au sens philosophique ou idéologique du terme n’a jamais été aussi pertinente. Avant l’émergence du Parti québécois et de la souveraineté, il y avait un Parti libéral et sa lutte était contre l’Union nationale et la pensée conservatrice. J’aime bien penser que le discours actuel en est la mimésis. »
Commentez sur "Charles Robert : « La pensée libérale n’a jamais été aussi pertinente »"