En point de presse ce vendredi matin à la Place Jean-Béliveau, Québec solidaire dresse un bilan positif de leur campagne dans la région de Québec et condamne la « petite vision » de la CAQ.
Étienne Grandmont, candidat dans Taschereau, débute en soulignant que son parti « s’est distingué par des propositions qui vont aider la classe moyenne ». Il énumère à cet égard quelques mesures phares de QS, notamment quant au logement social, à l’éducation, à la santé et à la qualité de l’air.
« Deux visions opposées »
Par ailleurs, Étienne Grandmont tient à insister sur un fossé qui séparerait deux conceptions politiques.
« D’un côté, on a la CAQ et le Parti conservateur qui souhaite que les gens restent pognés dans le trafic, affirme-t-il. De l’autre, on a Québec solidaire qui veut faire de Québec une région moderne, à la hauteur de ses ambitions, qui propose de prioriser un grand chantier en transport collectif pour soulager le trafic à Québec. »
L’enjeu central pour la région semble donc être la question du transport. Étienne Grandmont poursuit d’ailleurs en résumant les propositions solidaires en transport, avec le projet de SRB comme colonne vertébrale entre Québec et Lévis.
La candidate solidaire dans Lévis Valérie Cayouette-Guilloteau ajoute que « le seul projet de mobilité inter-rives qui s’appuie vraiment sur des études sérieuses est celui du service rapide par bus (SRB) ».
3e lien : un « show de boucane »
D’après Étienne Grandmont, le 3e lien a été « un gros boulet aux pieds de François Legault » durant toute la campagne. Il a rappelé la saga concernant les études. Il estime à ce sujet que si les études avaient été positives, elles auraient été rendues publiques.
« François Legault a manqué de respect envers l’intelligence des Québécois(es) dans le dossier du 3e lien et on lui demande des excuses pour son manque de transparence », lance-t-il.
« Je comprends que ça peut être séduisant d’entendre parler d’un tunnel de centre-ville à centre-ville, affirme à ce propos Valérie Cayouette-Guilloteau. Ce n’est pas réaliste. La vérité c’est qu’à Lévis, ça débarque soit sur des terres agricoles, soit dans une tourbière qui est protégée ou sur des habitations qui vont devoir être expropriées. Qu’ils commencent par nous dire exactement ce qui va être sacrifié. »
Selon la candidate qui se présente à Lévis, la CAQ a fait « perdre du temps aux citoyens avec leur lubie ». Elle ajoute que la mobilité entre les deux rives a empirée sous leur gouverne.
La CAQ : un parti « irresponsable »
Pour Sol Zanetti, le 3e lien est le symbole d’une gouvernance « tournée vers le passé ». Il déplore aussi que la CAQ ait contribué à « la dégradation » de la situation de la mobilité inter-rives durant les dernières années.
« À Québec solidaire, on est le seul parti qui ne propose pas une forme ou une autre de 3e lien, soutient-il. On veut prendre des solutions sur des infrastructures existantes. »
Sol Zanetti propose à cet égard de « voir la ville autrement ». Il critique « la vision déprimante » de l’avenir de Québec que propose la CAQ, soit qu’elle devienne la deuxième métropole de la province.
« On veut pas être les deuxièmes après Montréal, on veut être la capitale d’un pays libre, vert, juste où tout le monde se sent accueilli », propose-t-il.
Par ailleurs, le député solidaire condamne le projet du marché Champlain proposé par la CAQ.
« Au lieu d’aller voir les gens et de leur demander ce dont ils ont besoin (auquel cas ils auraient répondu une épicerie de proximité, du transport en commun plus fréquent), au lieu de faire ça, ils veulent ramener du patrimoine déjà démoli […], déplore Sol Zanetti. Ils veulent faire un autre projet qui est exclusivement tourné vers les touristes et en plus qui va être prêt dans 10 ans. »
D’après lui, les citoyens ne veulent plus « d’un parti qui trouve à chaque quatre ans, un clip promotionnel pour flasher ».
QS : le parti de l’opposition ?
« On est assez confiants de conserver les sièges qu’on a et d’avoir de l’expansion », avance Sol Zanetti quant à la possibilité pour QS de faire des gains à Québec.
D’après lui, la situation globale est que les électeurs ne veulent pas « donner tout le pouvoir à la CAQ » dans la Capitale-Nationale. Sans une opposition solidaire durant les quatre dernières années, Sol Zanetti soutient que la situation quant à la lutte pour la qualité de l’air aurait été bien pire.
« Il faut avoir une opposition solidaire forte, parce qu’on est la seule vision vraiment différente », assure-t-il. Québec solidaire est selon le député « le seul parti » qui adopte une position claire, sans ambiguïté, notamment quant au 3e lien et quant à ses engagements pour la lutte aux changements climatiques.
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