Selon le chef de l’opposition Claude Villeneuve, le RTC a raté la rentrée scolaire avec les retards et les annulations qui « sont malheureusement rendus la norme et non l’exception ».
La masse de plaintes sur les médias sociaux semble selon lui « le seul moyen d’avoir un vrai portrait en temps réel ». Il raconte avoir lui-même éprouvé l’échec du réseau lors d’un trajet de 40 minutes entre l’Hôtel de Ville et le coin 4e rue/4e avenue.
« Le transport en commun, pour bien marcher, on dit souvent qu’en terme de déplacement il doit être compétitif avec l’automobile, commente-t-il. Pour l’instant, il n’est pas compétitif avec la marche. Ce n’est pas très incitatif. »
Il estime qu’actuellement, prendre l’autobus n’est pas une expérience « très sympathique ».
La présidente du RTC, Maude Mercier-Larouche, s’était montrée selon lui rassurante le 2 mai dernier lorsque le problème avait été soulevé. Il se questionne donc à savoir « pourquoi un plan de contingence n’était pas prêt pour la rentrée, le moment le plus névralgique de l’année ».
Un manque de planification
Le 2 septembre dernier à 16h02, à quelques jours de la rentrée, le RTC a annoncé par communiqué plusieurs problèmes dont la pénurie de main-d’oeuvre et des problématiques sur les infrastructures d’entretien au centre Métrobus. Le Réseau a prévenu que les services donnés aux utilisateurs allaient en être affectés.
Le chef de Québec d’abord déplore à cet égard un manque de planification et « peut-être un manque de transparence ».
« Pourquoi est-ce que personne n’a pris le temps d’expliquer la situation à la population, demande aussi Alicia Despins, conseillère municipale de Vanier-Duberger. Cela aurait donné plus de temps aux gens pour mieux planifier leur rentrée. »
Lorsque Maude Mercier-Larouche a été invité à commenter sur les « ratées » du RTC, Claude Villeneuve raconte qu’elle a assuré que son équipe travaillait fort pour réduire les méfaits et donner l’information en temps réel aux usagers.
Toutefois, d’après son expérience personnelle, l’application ne s’ajuste pas en temps réel. « Les outils technologiques ne suivent pas la situation », déplore-t-il.
Problème au centre d’entretien
Un problème important évoqué par Claude Villeneuve est que les vérins qui permettent de réparer les autobus de 60 pieds articulés ne fonctionneraient pas au centre d’entretien. C’est pourquoi actuellement des autobus de 2006 reviennent sur les routes pour les remplacer.
« Ça va prendre un plan de contingence parce qu’on roule sur le vieux stock », poursuit-il.
Par ailleurs, le RTC mène actuellement plusieurs chantiers, notamment concernant la mobilité active. « Est-ce qu’il a les moyens nécessaires pour mettre en œuvre toutes ces ambitions », se questionne à ce sujet le chef de l’opposition.
Le STAC aussi touché
Le manque de ressources touche aussi actuellement les services du STAC.
« Lors du Conseil d’administration du 7 septembre, Mme Mercier-Larouche mentionne comme solution des leviers financiers, mais quels sont-ils et à quelle hauteur s’élèvent-ils, demande Véronique Dallaire, conseillère municipale des Saules-Les-Méandres. Outre le volet financier, il faut établir et présenter quels seront les éléments mis en place pour assurer une qualité de service. »
Québec d’abord demande impérativement à l’administration Marchand de « faire le point rapidement et que des mesures concrètes soient mises en place pour résorber les impacts négatifs ».
Le RTC a d’ailleurs lancé ce mardi un sondage sur la qualité de ses services pour connaitre la satisfaction des usagers sur leur site web.
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