Stéphanie et Frédéric Bolduc, frère et sœur, tiennent la boutique Antiquités Bolduc située au 89, rue Saint-Paul dans le secteur du Vieux-Port.
Par Mélissa Gaudreault
En 2009, ils ont repris l’entreprise de leurs parents, qui eux l’ont démarré en 1978.
« [Notre père] a commencé tranquillement, il vivait en Beauce. Il faisait du porte-à-porte pour trouver des antiquités. C’est ce que les antiquaires faisaient dans le temps. Au début, il achetait des meubles et les offrait aux antiquaires de Québec. En étant situé à Scott-Jonction, il y avait des Américains qui venaient s’approvisionner ici à Québec. Il a ouvert une boutique à Scott-Jonction, il restaurait les meubles, il s’est affiché comme antiquaire. » – Frédéric Bolduc
Comme il vendait beaucoup à Québec, il s’est éventuellement installé à Québec, sur la rue Saint-Paul, celle que l’on appelait la rue des antiquaires à l’époque, pour vendre directement aux clients.
« Ma mère montait les décors. Ma sœur et moi on était là les fins de semaine et ensuite à temps plein. On était une équipe. Mon père était sur la route à des encans, des ventes de succession et nous on était au magasin. Mon père rapportait des choses, nous on les identifiaient, on mettait des prix et on les vendait. On a appris à faire ce métier-là en travaillant avec nos parents. » – Frédéric Bolduc
Que peut-on retrouver en boutique?
La boutique offre moins de meubles aujourd’hui qu’avant, mais elle propose plus de petits objets de collections comme de la vaisselle, des bijoux et des montres, de la monnaie, des vieilles cartes postales, des appareils photo, des machines à écrire.
Les quelques meubles encore vendues aujourd’hui se trouvent dans un espace sur la rue Saint-Paul à proximité de la boutique.
Les objets datent environ du milieu des années 1800 jusqu’aux années 1980.
Les articles que l’on retrouve en magasin peuvent provenir de ventes de succession, de gens qui déménagent dans un plus petit espace et qui doivent se départir d’objets. Les gens appellent à la boutique, Stéphanie et Frédéric Bolduc se déplacent chez les gens pour aller voir les objets, les évaluer et les acheter.
Les propriétaires choisissent les objets qu’ils vont acheter en fonction de plusieurs éléments comme la capacité à le vendre/la demande, s’ils ont un coup de cœur en le voyant, etc.
« La beauté, l’originalité, la rareté d’un objet son état de conservation » sont aussi très importantes, affirme Frédéric Bolduc.
Évolution du marché des antiquités
C’était plus difficile avant d’identifier les objets et d’évaluer leurs valeurs comparativement à aujourd’hui avec internet et la valeur des objets a beaucoup évolué avec le temps, explique Stéphanie Bolduc.
Les objets sont plus disponibles maintenant avec internet parce qu’on les trouve plus facilement et cela permet de vendre à plus de gens de partout dans le monde.
L’engouement pour les antiquités est aussi moins présent qu’auparavant quand les gens en achetaient pour décorer leur maison, mais il y a encore un marché pour cela. Ce que les gens achètent maintenant comme types d’antiquités sont des objets utiles et fonctionnels.
« La nouvelle génération n’est pas collectionneuse comme avant ; les jeunes ne veulent pas accumuler des choses. Ils achètent des choses qui vont servir. Je pense que c’est ça la différence. » – Stéphanie
On voit de plus en plus de jeunes entre 20 et 35 ans qui ont un intérêt pour les antiquités, même les gens plus âgés, retraités, ont plus le profil de collectionneurs. Les clients sont autant des résidents de Québec que des touristes qui ne sont que de passage dans la Ville.
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