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Claude Villeneuve veut prendre une « saine distance » du projet de tramway

Le chef de Québec d'abord Claude Villeneuve en point de presse ce lundi 17 octobre.Le chef de Québec d'abord Claude Villeneuve en point de presse ce lundi 17 octobre. Crédit photo : Sophie Williamson.

Le chef de Québec d’abord a annoncé ce lundi sa démission du comité de réalisation du tramway pour mieux accomplir son travail critique d’opposition officielle.

En effet, Claude Villeneuve estime que le travail d’une bonne opposition est de talonner l’administration entre autres sur ses engagements et ses réalisations réelles.

« C’est fondamental que quand on créer des attentes, (on peut se défendre en disant qu’on se fixe des objectifs élevés) et on ne les livre pas, c’est notre capacité comme Ville à réaliser des projets qui est remis en question », soutient-il.

Pas un désaveu du projet de tramway

Claude Villeneuve assure d’abord que sa démission n’implique pas qu’il rompt avec le projet de tramway à Québec, au contraire.

« On continue à penser qu’à Québec, ce n’est pas vrai qu’on va rester la seule ville au Canada de plus de 500 000 habitants à ne pas avoir de transport structurant », lance-t-il.

Comme preuve de son appui, il déclare qu’il préfèrerait, s’il devait choisir, qu’il y ait un tramway en 2028 que sa propre réélection.

Évidemment, la démission de Claude Villeneuve implique qu’il pourra être davantage critique du projet. À ce sujet, il rappelle la posture de Bruno Marchand lors de la campagne électorale qui condamnait le « manque de transparence » de Marie-Josée Savard.

« Aujourd’hui, Bruno Marchand comme maire se rend bien compte qu’elle était liée par les mains par les mêmes obligations légales que lui », précise Claude Villeneuve.

Difficile de « tenir le maire imputable »

La raison de la démission du chef de Québec d’abord s’explique par la difficulté selon lui de mener son travail adéquatement. D’abord, en tant que membre du comité, il explique avoir accès à de l’information confidentielle et devoir respecter un devoir de réserve même lorsque les informations sont rendues publiques.

Sa posture l’empêche ainsi de questionner le projet en se basant sur ses informations, puisqu’il se doit d’être « d’une solidarité inébranlable ».

« Je ne peux pas questionner la gestion du maire, soutient-il. Je ne peux pas le questionner non plus sur les engagements qu’il a pris lors de la campagne et le talonner là-dessus. » 

Le recul qu’il souhaite gagner lui permettra selon lui d’être un « allié critique » du projet. Il croit aussi que cela fera gagner en crédibilité le projet de tramway de constater qu’une « opposition responsable et structurée est capable de remettre en question certains aspects ».

Toutefois, Claude Villeneuve se veut rassurant quant au bureau de projet. Il estime qu’il fait les bons choix.

Retrouver sa liberté

Par ailleurs, le pas de recul opéré par Claude Villeneuve est commandé par un certain inconfort. À savoir s’il était muselé sur le comité de réalisation du tramway, il affirme qu’il ne veut pas imputer de motifs au maire de Québec.

De plus, il rappelle que sa présence sur le comité avait été salué au départ.

« Les gens voyaient ça comme une bonne collaboration, continue-t-il. Je le constate. Toutefois, je le constate en pratique que ça m’empêche de faire ma job critique par rapport au tramway. »

Claude Villeneuve explique que la discussion a déjà eu lieu avec le maire de Québec quant à la possibilité que leur collaboration sur le comité devienne inconfortable politiquement.

« On récupère notre liberté, ensuite on verra ce qui va se passer », conclut le chef de Québec d’abord.

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