Publicité
  • Jean Coutu Vaccination
  • Publicité pour la résidence La Champenoise

Cœur de mailles : nourrir sa passion pour le tricot

Combattez l'ennui et le froid en allant rencontrer Clarissa Mayda-Bordes et en vous équipant pour vous tricoter des vêtements chauds pour l'automne. (Photo : Mélissa Gaudreault)

Clarissa Mayda-Bordes est l’heureuse propriétaire de la charmante petite boutique de laine et d’accessoires de tricot située au 47, rue Saint-Joseph Ouest dans le quartier Saint-Sauveur. Elle nous parle de sa boutique, de la laine, une matière encore très peu connue aujourd’hui, et d’elle-même.

Par Mélissa Gaudreault

Clarissa a créé son entreprise en 2011, qui a débuté par des cours qu’elle donnait aux enfants et aux personnes âgées à divers endroits dans la ville. C’était donc une boutique mobile au départ.

Elle a ensuite ouvert sa boutique en 2014 sur la rue des Oblats afin d’offrir du matériel pour le tricot et d’amener les clients en magasin et de ne plus avoir à se déplacer pour donner ses cours.

Enfin, elle a déménagé à l’emplacement actuel de la boutique en 2017.

Elle est entourée d’une équipe entièrement féminine très compétente afin de bien conseiller ses clients lors de leurs visites en magasin : Lydia Hurtubise, en tant qu’administratrice ainsi qu’Anne Asselin et Mélissa Isabel, en tant que conseillères et formatrices. Elles donnent cependant toutes des cours de tricot, offerts du lundi au jeudi sur place.

« Les filles avec qui je travaille depuis plusieurs années sont formés. Elles savent c’est quoi la différence entre les variétés de moutons (laines). Quand j’ai engagé les filles, on s’est assuré que ce qu’elles savaient pas elles l’apprennent pour pouvoir aider les gens. J’engage seulement quelqu’un qui connait la matière, les arts textiles. On a chacune nos compétences, on se complète. »

Les cours de tricot s’adressent à tous qui souhaitent apprendre à tricoter. À Québec, il y a une bonne communauté de tricoteuses et tricoteurs. « On limite à quatre élèves nos cours de tricot pour avoir le temps d’aider tout le monde et on n’impose pas de projet aux élèves, c’est eux qui choisissent ce qu’ils veulent faire et on les accompagne là-dedans. »

La boutique offre également une activité de Tricot-jasette une fois par mois, le vendredi soir. L’activité vient de reprendre depuis quelques semaines après avoir arrêté durant la pandémie.

Le magasin était fermé pendant la pandémie et il n’avait pas de site web, donc ses activités ont cessé pendant un long moment.

La laine

« Nous, on se spécialise dans les fibres naturelles. On est les seuls à avoir juste de la fibre naturelle et uniquement de l’équipement pour le tricot. Notre créneau c’est les matières naturelles, le local et l’expertise. » – Clarissa Mayda-Bordes.

Elle regarde toujours d’où vient la laine et tout le processus utilisé pour en arriver à l’écheveau de laine afin de s’assurer que les procédés sont standards et qu’il y ait la moins grande empreinte carbone possible.

C’est difficile d’avoir de la laine du Québec, parce qu’il n’y a pas beaucoup de producteurs et qu’il n’y a pas d’usine de filage de laine au Québec. L’un des producteurs avec lequel Clarissa Mayda-Bordes fait affaire est les Produits du Beaurivage, qui sont situés à Saint-Nicolas.

Les laines viennent de partout dans le monde comme l’Amérique du Sud, l’Italie, l’Irlande, la Chine, etc.

On choisit sa laine en fonction du type de vêtement qu’on veut faire (longueur et matière).

« Il y a différentes races de mouton et chaque type de laine a ses spécificités. Avec le même type de vêtement, on peut arriver à un résultat différent dépendamment du type de laine. Ce qui va changer c’est le poids de la laine, la densité, la souplesse. Il y a beaucoup de choses à considérer pour avoir une idée précise du rendu qu’on veut. C’est pas si facile que ça. »

La boutique essaie le plus possible de faire du commerce équitable, c’est-à-dire que le prix auquel la laine est vendue doit être proportionnel au travail de toutes les personnes qui ont contribué à la transformation de la matière et que le processus de transformation de la matière respect les normes.

La valeur équitable est déterminée par le coût de la vie de chaque pays, donc la valeur peut variée mais le calcul et le résultat suivent le même principe, et si le processus de transformation de la laine est connu et standard aux normes. L’étape la plus dispendieuse de tout le processus de transformation de la laine est le traitement de la matière.

Au final, cela fait que tous les contributeurs sont payés pour leur travail. C’est pour cette raison que le prix de la laine est parfois élevé selon notre point de vue, mais il faut se dire qu’au moins de cette façon tout le monde est payé pour son travail et que nous contribuons à l’économie et encourageons les producteurs.

Clarissa Mayda-Bordes

Clarissa Mayda-Bordes est d’origine française ; sa famille vient du Périgord et elle a habité tour à tour près de Paris, en Provence et en Bretagne. Elle est arrivée à Québec en 2002 à l’âge de 19 ans. Elle était venue pour travailler sur des décors de théâtre et de télévision. Charmée par la ville, elle a décidé de s’y établir.

Au niveau de sa formation, elle a suivi des études en beaux-arts en Europe et fait un DEP en dessin de patron. Elle s’est ensuite dirigée vers l’enseignement des arts textiles. C’est parce qu’elle aime enseigner et qu’elle aime le tricot qu’elle a décidé de donner des cours et d’ouvrir sa boutique d’équipements pour le tricot.

Commentez sur "Cœur de mailles : nourrir sa passion pour le tricot"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.