Tom Tramway : « Les gens rigolent bien » considère Bruno Marchand

Le maire commente la campagne publicitaire controversée lancée hier par la Ville de Québec qui met en vedette un animateur de radio pour vanter les mérites du tramway.

Le maire estime que le discours sur le tramway « doit s’adapter à différentes clientèles ». Il ajoute que durant l’hiver, l’administration a communiqué en présentant des faits, des études, des données et donc finalement « de la science ».

« Le but c’est d’avoir dans notre stratégie diverses façons de parler à divers publics en fonction de leurs questionnements et où ils se situent dans leur cheminement », a fait savoir Bruno Marchand.

La publicité impliquant l’animateur de radio Tom Tramway permet donc selon lui d’ajouter de l’humour et un caractère ludique.

« C’est bien reçu, c’est intéressant et je trouve que ça va dans le sens de ce qu’on souhaite », affirme le maire de Québec.

Offensant pour le monde de la radio?

À savoir s’il juge que les animateurs radiophoniques à Québec expliquent mal le projet de tramway, le maire précise que ce n’est pas du tout le cas.

« D’ailleurs vous avez vu dans le numérique, il y aura aussi celui qui fait le podcast, ajoute-t-il. On a pris un casting qui parle, qui rend ça drôle. Il faut être capable d’attirer de l’intérêt, c’est ça l’objectif. On ne vise personne. » 

Toutefois, le maire atteste immédiatement que bien qu’il ne la vise pas, une radio est contre le tramway « matin, midi et soir ». Ce pourquoi la Ville a « à bâtir des arguments » pour déboulonner les mythes qui peuvent être propagés.

De mauvais goû?

« Ceux qui disent que c’est de mauvais goût, c’est ceux qui utilisent les mêmes arguments et qui me tapent dessus, sur le tramway, sur les élus ou sur Maude Mercier Larouche matin, midi, soir dans leurs émissions, lance Bruno Marchand. Je ne sais pas si c’est crédible. »

Le maire répète que la campagne publicitaire de la Ville n’est ni une vengeance, ni dirigée vers eux.

« Je pense que si on est capable de rire du maire, de rire des conseillers, on doit être capable de rire de nous collectivement, avance-t-il. Les gens ne sont pas obligés d’apprécier. »

Quant à l’argent dépensé pour cette campagne, le maire estime que « ça fait partie de la game ». Il ajoute que les faussetés propagées par les groupes anti-tramway obligent l’administration à rétablir les faits.

« Les radios communautaires et les radios étudiantes font partie des gens auprès de qui on investit, soutient par ailleurs Bruno Marchand. Pourquoi ? Parce qu’on croit au monde des médias et on croit au monde des médias pluriels. »

La campagne publicitaire permet donc aussi selon lui de soutenir financièrement les médias et leur permettre de faire leur travail qui est entre autres de « poser leur regard critique sur notre société ».