À la suite du besoin criant d’ateliers, un groupe de cinq artistes en arts visuels et en métiers d’art a mis sur pied le comité Atelier rêve qui s’engage dans une démarche de recherche de solutions durables à l’égard des locaux d’artistes à louer à long terme. Un 5 à 7 est organisé ce soir, le 30 novembre par le comité, à la Charpente des fauves dans le quartier Saint-Roch, afin d’échanger autour de l’enjeu croissant du manque d’ateliers d’artistes à Québec.
Par Marie-Ève Groleau
Dans un contexte de pénurie de locaux et de crise du logement, le comité Atelier Rêve s’est formé à la suite d’une demande venant de la table de concertation des arts visuels de Culture Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches qui, dans ce projet, représente les artistes auprès des décideurs et partenaires économiques.
« Nous tenons à se rassembler, Québec est une ville dynamique et la communauté d’artistes est tissée serrée. On veut donner le goût aux artistes de rester à Québec dans le contexte où Montréal et les régions ont leur attraits. Notre but est de garder notre communauté vivante à long terme et faire en sorte que les artistes gardent espoir, qu’ils ne partent pas avant qu’on ne finisse par acquérir un édifice pour s’établir dans des ateliers convenables », a déclaré l’une des artistes engagés dans le comité Atelier rêve, Camille Bernard-Gravel.
Soulignons que mis à part les ateliers du Réacteurs et les quelques locaux disponibles dans le bâtiment de la Charpente des fauves, « la liste d’attente est actuellement longue avant d’avoir un lieu convenable pour la création ».
« La réalité est que lorsqu’un local commercial qui abrite des ateliers est racheté, la hausse de compte de taxes augmentent de manière déguisée afin de mettre les artistes dehors», a-t-elle défendu.
Rappelons également à titre d’exemple, qu’au début de septembre dernier sur la rue de la Barricade, une trentaine d’artistes perdaient leurs ateliers situés dans un bâtiment patrimonial venant d’être acquis par un nouveau propriétaire.
« Pour les artistes qui ont la possibilité d’aménager leur atelier dans leur appartement, la crise du logement ne fait qu’alourdir la situation», a conclu Camille Bernard-Gravel.
Pour plus d’informations au sujet de la rencontre informelle du 30 novembre qui a pour but de rallier les artistes, les travailleurs culturels, les politiciens et toutes personnes intéressées à échanger sur des pistes de solutions, il est possible de joindre le comité Atelier Rêve à cette adresse courriel : atelier.reve.quebec@gmail.com.
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