Dans un contexte de crise écologique, repenser nos habitudes en matière de déchets est un enjeu quotidien. Éco-Cado et Delycastef proposent des emballages et produits du quotidien réutilisables pour réduire nos déchets. Les deux entreprises seront présentes au marché de Noël allemand du Vieux-Québec.
Par Estelle Lévêque
Ces dernières années, la pandémie a modifié notre façon de consommer. Les restrictions sanitaires ont offert une place de choix aux contenants jetables et emballages à usage unique. Certains commerces comme La Récolte, à Limoilou et sur l’avenue Cartier, ont noté un « retour en arrière ».
Éco-Cado, entièrement fabriqué localement
Lors des fêtes de fin d’année 2018, Karine Laflamme, fondatrice de Éco-Cado, prend conscience de l’aberration liée à l’utilisation de papier cadeau. Non recyclables, jetés quelques minutes après ouverture, les emballages représentent un déchet courant bien que facilement évitable.
Après avoir étudié le marché, elle décide de faire breveter son produit. Composé d’un tissu, d’un élastique et d’un bouton pour fixer le tout, la créatrice a réfléchi à un emballage qui s’adapterait à différentes tailles d’objets.
Puis, son intention se concentre sur la confection locale et éthique de ses créations. Pour la fabrication, elle fait affaire avec une entreprise située aux alentours de Granby. Ensuite, le bouton est imprimé en 3D à partir de plastique recyclé par des entreprises canadiennes. Quant au tissu, il est composé de fil de plastique recyclé, qui vient des États-Unis, puis est tricoté sur la rive nord de Montréal. Plutôt que de teindre le tissu, Karine Laflamme choisit la technique de l’impression qui utilise moins d’eau, des encres plus écologiques et une énergie plus propre. Enfin, les motifs sont designés et imprimés au Québec.
« En toute transparence, il n’y a qu’une seule partie du produit qui n’est pas encore faite au Canada : les contours. Mais j’y travaille. J’aimerais que ce dernier détail soit aussi fait localement », raconte la fondatrice de Éco-Cado.
Délycastef fabrique ses produits en revalorisant des tissus
En 2018, après de nombreuses années à travailler dans l’événementiel, Stéphanie Devaux souhaite « revenir vers l’essentiel, et être plus en accord avec ses valeurs ». Elle monte alors son entreprise, qu’elle mène seule, de la fabrication à la gestion.
Située à Beauport, elle imagine et fabrique différents objets en tissu pour remplacer les objets jetables du quotidien. Puisqu’elle adore les pantalons de jean, elle choisit d’en faire sa marque de fabrique et de revaloriser ce tissu en lui donnant une seconde vie. « J’utilise toujours des jeans qui n’auraient pas pu être portés. Ils sont tâchés, brisés, troués, et n’auraient pas pu être proposés en friperie, par exemple », explique Stéphanie.
Que peut-on changer à la période de Noël ?
En rencontrant différents commerçants qui basent leur entreprise sur l’intention du zéro déchet, on s’intéresse à plusieurs habitudes qu’ils souhaitent voir se développer pendant le temps des fêtes.
Marjorie Chabot, de La Récolte, insiste sur l’importance de connaître la provenance des cadeaux que l’on offre. Idéalement, offrir un cadeau que l’on a fait soi-même, ou au moins qu’on a acheté localement. « Sinon, le plus facile à changer pour quelqu’un qui commence à repenser ses habitudes, c’est définitivement l’emballage », affirme Marjorie.
Justement, depuis quelques années, Karine Laflamme souhaite ouvrir la discussion sur le fait de reprendre son emballage de cadeaux. « Que ce soit avec Éco-Cado ou une autre solution d’emballage, peu importe. L’important c’est de mettre en place le fait de le réutiliser au cours d’une même période de fêtes. »
Delycastef sera présente tout au long du marché de Noël allemand de Québec. Karine Laflamme de Éco-Cado sera également présente du 24 au 27 novembre.
Pour différentes ressources sur le zéro déchet et les habitudes éco-responsables pendant le temps des fêtes, consulter les liens suivants :
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