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Vers un Vieux-Québec plus résidentiel

Alain Samson, président du conseil de quartier Vieux-Québec-Cap-Blanc-Colline-parlementaireAlain Samson, président du conseil de quartier Vieux-Québec-Cap-Blanc-Colline-parlementaire. Photo : Courtoisie

C’est au tour du Vieux-Québec d’être analysé par Alain Samson, président du conseil de quartier Vieux-Québec-Cap-Blanc-Colline-parlementaire.

Par Mélissa Gaudreault

L’enjeu principal qui touche le secteur du Vieux-Québec est bien entendu le tourisme. Selon M. Samson, le quartier est devenu trop touristique et a perdu de son caractère résidentiel.

« Il s’agit de mieux encadrer le tourisme parce que ça impacte plusieurs choses comme la qualité de vie des résidents, la disponibilité de loyers abordables (le problème des AirBnB), les émissions de gaz à effet de serre (autobus touristiques) et la pollution en général. »

Ainsi, le conseil a tenu une rencontre officielle en décembre 2021 rassemblant des acteurs de plusieurs milieux (ex.: Destination québec cité, OVPM, chercheurs de l’Université Laval, Ministère du Tourisme, Parcs Canada, Commission de la Capitale-nationale, Ville de Québec, Port de Québec, etc.) pour discuter de la vision du tourisme à Québec. Au terme de cette rencontre, les personnes présentes en sont arrivées à trois consensus : le tourisme doit être durable, payant et acceptable.

Acceptable, dans le sens où les touristes respectent la ville d’accueil et ses habitants et que ces derniers veuillent des touristes.

Durable, sur les plans environnemental, économique et social, c’est-à-dire qu’il n’y ait pas trop d’impacts négatifs pour la ville d’accueil.

Payant, pour la ville d’accueil, en privilégiant un tourisme de destination (on se rend à quelque part) et non seulement de transit (ex.: autobus touristiques qui ne font que passer). On doit prioriser la qualité plutôt que la quantité, en offrant par exemple une expérience touristique unique et en incluant les commerçants et acteurs locaux dans les circuits touristiques.

Environnement

La mobilité durable est un enjeu dans le secteur dans le sens où elle n’est pas encouragée. En effet, il n’y a presqu’aucune piste cyclable dans le Vieux-Québec et les zones piétons ne sont pas très sécuritaires et peu nombreuses, donc ce n’est pas simple de se rendre au centre-ville par des moyens de transport actifs.

Alain Samson, président du conseil de quartier, propose de mettre des zones cyclables, de reconfigurer les rues, de mettre des zones uniquement piétonnières à certaines périodes de l’année, de réduire la circulation d’autobus touristiques ou de véhicules de transit (les gens qui ne font que passer par là). En résumé, c’est de mieux encadrer, respecter et mettre de l’avant la mobilité active en faisant par exemple des routes combinées (véhicules et piétons).

Le secteur est aussi beaucoup touché par la pollution de l’air, plus précisément les émissions de gaz à effet de serre, causées par différentes activités industrielles comme le port, la White Birch, l’incinérateur, le centre de biométhanisation et autres. La Ville de Québec a déjà mis en place des mesures en ce qui concerne la qualité de l’air, mais il reste encore du chemin à faire côté pollution pour ce secteur.

Citoyens

Le dernier enjeu et non le moindre est celui des citoyens ou comme on l’appelle souvent des services aux citoyens.

Le quartier manque grandement de logements abordables, notamment en raison des loyers élevés. Une alternative pour régler le problème pourrait être d’utiliser les espaces vides situés au-dessus de certains commerces et d’en faire des logements pour les gens qui travaillent dans le quartier.

Dans cette même optique, la conseillère municipale Mélissa Coulombe-Leduc souhaite amener 500 nouveaux résidents dans le quartier, donc on se doute que le problème de manque de logements abordables sera considéré en priorité.

Outre le manque de logements abordables, les commerces et services de proximité (ex.: épicerie, pharmacie, loisirs, etc.) pour la population sont également très rares pour ne pas dire inexistants.

Enfin, le fait que le Marché du Vieux-Port ait été relocalisé et transformé en Grand Marché a fait en sorte que les gens du secteur le fréquentait n’y vont plus. Ils allaient à l’ancien parce qu’il était à proximité, mais il n’est plus aussi attrayant pour eux depuis qu’il a déménagé.

Des bons coups

Il n’y a pas que des côtés négatifs dans le secteur. Alain Samson souligne deux bons coups réalisés par la Ville qui ont animé le quartier : l’Agora (spectacles) et l’Oasis (bassin Louise), qui est le premier bain publique portuaire en Amérique du Nord.

En terminant, il mentionne qu’« il y a une volonté du maire Marchand et de la conseillère municipale Mélissa Coulombe-Leduc de faire du Vieux-Québec un lieu agréable pour y habiter, pour se divertir et pour accueillir les touristes. »

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