Stromae au Centre Vidéotron : Une performance haute en couleur

C’est avec grand enthousiaste et une excitation palpable que les spectateurs ont accueilli Stromae au Centre Vidéotron. Présent à Québec, le chanteur Belge a livré une performance haute en couleur, dansante et lumineuse malgré des sujets parfois lourds. Multitude est un spectacle visuellement très beau qui nous a permis de découvrir différentes multiples facettes de Stromae. 

Par Marie-Claude Boileau 

La scène est sobre. Quatre musiciens sont placés côte-à-côte, chacun derrière un pupitre. Ils sont habillés comme le chanteur : une blouse blanche à volets. Un immense écran permet de projeter des vidéos qui mettent en action un Stromae version dessin animée. Son alter ego l’accompagnera à plusieurs reprises dans diverses chansons. 

Le concert s’est ouvert par la présentation d’une courte vidéo animée dans laquelle on voit Stromae dans une cité souterraine cachée dans le désert préparé son concert. Puis, les quatre musiciens et le chanteur ont fait leur entrée sous des projecteurs rouge et orange. L’artiste belge a alors entamé les premiers couplets d’Invaincu. Le groupe a enchaîné avec Fils de joie.  

Lorsque que Stromae s’est présentée pour dire bonjour au public, celui-ci s’est fait longuement et chaudement ovationné par eux. « On est très content d’être ici pour la première fois. Merci d’être si nombreux. On va jouer des chansons du nouvel, mais aussi du premier », a-t-il simplement annoncé avant d’entamer la pièce Tous les mêmes qui a fait lever la foule. 

Il a poursuivi avec des chansons tirées de Multitude. Avec ses airs caraïbéens, Mon amour a apporté une dose de sensualité. Sur La solassitude, Stromae a fait chanter en cœur le refrain. Une étrange, mais magnifique communion sur une pièce qui traitait de la solitude. Une belle façon de rappeler qu’on n’est pas si seul.  

Des scénographies hypnotisantes

Pour Quand c’est ?, la scénographie est hypnotisante. La pièce est jouée avec une certaine sobriété ; le sujet étant sur le cancer. Le jeu de lumière et les projections se coordonnaient magnifiquement à la musique. L’une étant le contraire de l’autre, Stromae a présenté Mauvaise journée, suivi de Bonne journée.  

Papaoutai a fait vibrer le Centre Vidéotron. Les spectateurs ont chanté et dansé tout au long de la pièce qui a accueilli avec beaucoup d’enthousiasme. Le tout s’est poursuivi avec Ta fête qui a été l’occasion de poursuivre le party. Tout le monde a chanté, dansé et tapé des mains sur cette pièce.  

Formidable a été présentée, sans flafla. Les écrans étaient fermés et baissés. La scène était éclairée par une lumière blanche toute simple, laissant voir tous les dessous. La pièce qui porte sur la vulnérabilité a été un beau moment du spectacle.  

L’autre moment touchant du concert a été la chanson, L’enfer. Encore une fois, le sujet était difficile, celui du suicide. Mais la scénographie qui l’accompagnait lui donnait tout son sens. Les écrans et les lumières bougeaient pour former une tempête ce qui correspondait à l’émotion transmise par la pièce. Elle a d’ailleurs été chaudement applaudie par le public. C’est que du bonheur a suivi et nous a amené dans d’autres émotions. Stromae a écrit cette pièce pour parler de son fils, aujourd’hui âgé de 4 ans. 

Avant la chanson suivante, une vidéo a été jouée pour permettre aux spectateurs d’apprendre une petite chorégraphie. Très drôle de les voir pratiquer les mouvements. Santé a donc été l’occasion à tous de se déhancher.   

Alors on danse a conclu magnifiquement façon cette soirée haute en couleur dont on se souviendra longtemps.  

Et pour conclure, Stromae et ses musiciens nous ont gentiment offert une prestation a cappella de Mon amour.