La Chope Gobeline apporte une ambiance médiévale conviviale au quartier Montcalm. Les propriétaires espèrent continuer leurs activités originales, malgré des incertitudes liées au tramway.
Par Estelle Lévêque
Pour Anne-Marie Bédard et Stéphane Dominique, ouvrir un restaurant médiéval était «un rêve de jeunesse». Alors enlignés pour des carrières bien différentes, l’ingénieur et la biologiste changent de cap pour lancer leur projet.
Passionnés de reconstitution médiévale grandeur nature, le couple se donne pour but d’offrir un endroit accueillant, pour tous. Des groupes de jeunes sur le party aux départs à la retraite, en passant par les anniversaires familiaux et mêmes les mariages, la clientèle est variée.
Avant la pandémie, le restaurant ne lésinait pas sur les événements. Les soirées thématiques teintaient le lieu d’une ambiance viking, pirate ou encore Harry Potter. Un été, Anne-Marie et Stéphane ont organisé un marché d’artisans médiévaux accompagné d’un banquet méchoui en soirée.
Relancer les activités avec prudence
Bien que les propriétaires aimeraient organiser de nouveaux événements en 2023, ils se disent «frileux». En effet, les travaux du tramway se feront sur le boulevard René-Levesque, obligeant la Chope Gobeline à retirer sa terrasse.
«La curve du tramway qui rejoindra la station Belvédère de l’autre côté de la rue passe en plein dans nos gargouilles», décrit Stéphane, toujours rieur. «On ne sait pas trop quels impacts ça va avoir. On est encore en négociation avec la ville. Ils ont mentionné pouvoir possiblement relocaliser la terrasse du restaurant ailleurs», ajoute Anne-Marie.
Ils émettent également des inquiétudes au sujet de l’accès au commerce pendant les travaux, et concernant la durée de ceux-ci. «On ne sait pas encore comment tout ça va se dérouler», concluent-ils. Stéphane et Anne-Marie devront, tout comme leur sanglier en ragoût, attendre de voir à quelle sauce ils seront mangés.
Un restaurant généreux et accueillant
«On souhaite faire découvrir notre univers mais aussi une expérience autant gustative que visuelle ou auditive. On essaie d’apprêter le gibier de façon abordable, on emploie un vocabulaire immersif, nos ménestrels jouent de la cornemuse, du basson ou de l’égoïne : de la musique auquel les gens sont moins habitués», explique Anne-Marie.
Enfin, la Chope Gobeline organise chaque année une «levée de boustifaille». En collaboration avec la cuisine populaire des Loisirs Montcalm, ils transforment en festin les dons effectués sur leur site internet. Ceux-ci sont ensuite distribués à des personnes qui en ont besoin.
Pour suivre les événements de la Chope Gobeline et découvrir leur univers, visitez leur page Facebook, ou rendez-leur visite au 966, boulevard René-Lévesque Ouest.
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