William Verge, Nadège Brunelle et leurs deux enfants ont quitté Limoilou au début de l’été pour sillonner les États-Unis et le Canada. Lors d’un arrêt au Mexique, ils ont pris du temps pour nous en dire plus sur la vanlife en famille.
Par Estelle Lévêque
Le 3 juillet, William, Nadège, Tom et Aly partent, sans plan ni réservation, équipés du campeur 1989 qu’ils ont retapé. Après l’Ontario et Chicago, ils rencontrent les bisons et les chiens de prairie des plaines étatsuniennes et découvrent les parcs nationaux de Grand Teton et Yellowstone au Wyoming/Montana. Leur voyage les ramène ensuite au Canada, dans les Rocheuses et sur l’île de Vancouver, où ils passent une partie de l’été avant de visiter Washington, l’Oregon, le Nevada, l’Utah et l’Arizona.
«J’ai été particulièrement impressionnée par les parcs nationaux de l’Utah», raconte Nadège. «J’avais souvent vu des images de ces parcs rocheux mais en vrai, c’est réellement grandiose. Chaque parc a un petit quelque chose d’unique qui te donne envie de tous les visiter.»
Suite à quelques temps en Basse-Californie, ils prendront un traversier qui les emmènera jusqu’au Mexique continental pour quelques mois. L’occasion pour Aly, qui a étudié les populations autochtones d’Amérique latine à l’école l’année dernière, de visiter les pyramides de la civilisation maya.
La mobilité et ses contraintes
Avant de voyager à quatre, William et Nadège voyageaient en couple, avec de petits sacs à dos et en transports publics : une dynamique différente. «La vanlife, c’est beau sur Instagram, mais en réalité c’est une toute autre chose. En couple, nous pouvions passer des jours au même endroit sans faire spécialement d’activité. Maintenant, nous devons nous structurer un peu plus.»
Entretenir et réparer le véhicule, économiser l’eau et l’espace, être inventif sur les repas ou les lieux où dormir, en plus d’inclure la scolarisation dans l’emploi du temps : William mentionne les différentes tâches et contraintes autour desquelles s’organise leur vie quotidienne.
«Il faut aussi du temps d’adaptation du fait de ne plus avoir vraiment d’espace pour soi, pour être seul. Nous tentons, lorsque c’est possible, de se réserver des périodes de solitude, aussi courtes soient-elles, quand la tension monte un peu», ajoute Nadège.
De Limoilou au Mexique
Nous nous sommes intéressés au ressenti des quatre voyageurs quant à leur retour à la maison, après ces mois exceptionnels. Alors que William, bien qu’attaché à sa ville, n’y pense pas beaucoup et préfère vivre ce voyage à fond, Tom «s’ennuie de ses amis à Limoilou, de jouer dans la ruelle et de manger une pizza de la Boîte à pain.»
Nadège nous partage les réflexions, inhérentes à chaque voyage, sur son lieu de vie. «Il est certain que je garde un attachement à ma ville et à mon quartier qu’est Limoilou. La vie y est bonne et nous sommes à même de le constater en visitant d’autres villes moins fortunées comme au Mexique, ou dans un système moins bienveillant comme aux États-Unis. […] Aux États-Unis, les enfants ont été exposés aux inégalités ; aux nombreux sans-abris, aux quartiers délabrés, aux villages abandonnés, mais aussi à l’opulence et la démesure comme à Las Vegas. Ils comparent souvent ce que l’on voit avec leur réalité de Québec.»
Pour suivre le voyage de Tom, Aly, Nadège et William, consultez leur page Facebook.
Commentez sur "Une famille limouloise voyage en campeur vintage"