La designer Caroline Castonguay, plus connue sous le nom de Karkass, déménage sa boutique au 20, rue Saint-Pierre dans le quartier du Petit-Champlain, qui ouvrira à la fin du mois.
Par Mélissa Gaudreault
La marque Karkass, « c’est une ligne de vêtements que j’ai créé en 1998. Je me spécialise dans les vêtements extensibles pour femmes. Ma clientèle-cible, c’est vraiment les femmes qui travaillent, qui sont actives et qui veulent des vêtements confortables mais qui sont chics et élégants. Et j’ai beaucoup de clientes qui voyagent qui aiment les vêtements parce qu’ils ne se froissent pas. – Karkass
Ayant fait son cours en design de mode au collège Lasalle à Montréal, elle a commencé à vendre des vêtements dans une boutique à Québec, Exile, avant la fin de ses études.
« C’est le goût pour la mode et parce qu'[elle ne] trouvait pas ce qu'[elle] voulait dans les magasins » qu’elle a décidé de créer sa propre marque de vêtements.
On peut également retrouver quelques-unes de ses créations à la boutique La Pomme, qui ne se trouve pas très loin du nouveau local de la designer.
Le nouvel espace servira majoritairement à l’atelier, la section boutique se situera à l’avant du local et n’occupera qu’une petite partie. Elle invite ses clients à aller voir à la boutique La Pomme avant de se présenter à l’atelier-boutique.
L’offre
Les vêtements offerts sont principalement des robes, des hauts, des jupes et on retrouve de boxers pour homme qui est le seul item pour homme offert. Chaque vêtement est fabriqué en six tailles (de 3-4 à 13-14).
Les prix des vêtements peuvent paraitre quelque peu élevés (ex.: entre 125 et 200$ pour une robe et entre 50 et 100$ pour un chandail), mais la qualité des vêtements est telle que ceux-ci peuvent durer des dizaines d’années. C’est donc un investissement très payant d’acheter un vêtement Karkass.
La clientèle est surtout composée de duos mère-fille, de femmes sur le marché du travail, d’avocate, médecin, enseignante ou autre. Elle a augmenté dans les dernières années malgré la pandémie parce que les gens sont plus conscientisés à l’achat local et durable.
La designer s’inspire pour créer ses vêtements des tendances, de ses besoins, parfois d’une demande particulière d’une cliente quand c’est un produit qui a un bon potentiel de vente (ex. : robe manches trois-quarts, col en v) et de ce qui se fait dans le monde de la mode ailleurs dans le monde.
Les défis
Comme n’importe quel commerçant, elle fait face à plusieurs défis comme l’inflation. Elle a la chance d’avoir une relation établie avec ses fournisseurs avec lesquels elle peut négocier les prix, mais elle sait qu’elle va sans doute éventuellement être obligée d’augmenter ses prix.
Outre l’inflation, le principal défi concerne bien évidemment la pénurie de main-d’œuvre. Ainsi, avec l’ouverture de sa nouvelle boutique, elle est à la recherche de conseiller(s) à la vente et de couturière(s).
Sur le plan plus créatif, comme n’importe quel artiste, il lui arrive parfois de manquer d’inspiration ou d’avoir un dilemme artistique.
« Quand je me lance dans un projet, il faut que j’essaye. Il faut que je fasse un dessin, un patron, un échantillon que je vais essayer et à partir de là si ça fonctionne pas je le transforme ou je recommence à zéro. Des fois le dessin de départ a rien avoir avec le résultat final. » – Karkass
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