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Une société plus diversifiée et équitable

Irena Florence HarrisLa Ville de Québec travaille à bâtir une qualité de vie agréable pour tous ses citoyens. (Photo : Courtoisie)

Dans le cadre du Mois de l’histoire des noirs, nous nous sommes entretenus avec Iréna Florence Harris afin de discuter du racisme qui est encore présent aujourd’hui et de ce que la culture québécoise a hérité de la culture afro-américaine.

Par Mélissa Gaudreault

Iréna Florence Harris est experte-conseil en diversité, équité et inclusion pour la Ville de Québec, c’est-à-dire qu’elle travaille à bâtir une société plus diversifiée, équitable et inclusive pour tous.

Selon elle, le Mois de l’histoire des noirs « est un bon moment pour que collectivement on apprenne sur l’histoire des noirs ou des afro-descendants à Québec et dans le monde. Dans la murale, on parle des personnes noires et afro-descendantes à Québec depuis 1629, mais on ne le savait pas. Moi, j’ai été à l’école ici à Québec, mais on ne m’a jamais appris cette histoire-là. Le Mois de l’histoire des noirs, c’est une belle occasion pour que les gens apprennent la contribution que l’on a eu dans notre société. »

Elle ne considère pas le mot « noir » comme problèmatique ; il représente une identité. Elle a grandi aux États-Unis où elle entendait souvent des phrases comme « black is beautiful » ou encore « i’m black and i’m proud ».

« On a sondé les citoyens pour comprendre les enjeux auxquels ils faisaient face à Québec et on leur a demandé comment ils aiment se faire appeler. Il y avait des gens qui aimaient « noir », il y en avait d’autres c’était « afro-descendant », il y en avait d’autres que ça dépendait d’où ils venaient (ex. : afro-caribéen). On a décidé de prendre les deux termes qui sont le plus utilisés à Québec, qui sont « noir » et « afro-descendant. » – Iréna Florence Harris

Le racisme

Elle a senti plus le racisme quand elle vivait aux États-Unis qu’ici au Québec. Elle n’a pas vraiment été victime de racisme au Québec, mais elle sait que d’autres n’ont pas cette chance et que c’est un enjeu auquel on doit s’attarder.

« D’être noir à Québec, ça ne m’a jamais empêché d’avoir un bon emploi, de louer un logement, d’avoir une hypothèque pour ma maison, mais ça n’enlève pas qu’il y a beaucoup de gens qui vivent de la discrimination. Ce qui m’aide, probablement, c’est que je suis née à Québec, je parle le québécois. On n’a pas seulement des biais par rapport à la couleur de peau d’une personne, on en a aussi par rapport aux comportements des autres qui ne sont peut-être pas comme les nôtres. Quand on voit quelqu’un de différent, on trouve ça bizarre. On a un travail à faire pour comprendre les gens qui viennent d’ailleurs, qui ont une culture différente. »

Le travail qu’elle fait à la Ville s’inscrit ainsi dans cette optique.

L’approche du Vivre ensemble est basée sur l’idée d’apprendre à comprendre les autres. La Ville de Québec a développé une stratégie de Diversité, équité, inclusion pour arriver à une cohabitation harmonieuse. Une société fondée sur la diversité, c’est une société qui représente tous ses citoyens.

« Il faut regarder chaque groupe de personnes qui vivent des discriminations et mettent des choses en place pour être équitable envers eux. C’est de donner aux gens ce dont ils ont besoin pour réussir, parce qu’on ne part pas tous du même endroit. » – Iréna Florence Harris

La Ville travaille en concert avec ses citoyens afin de cerner les enjeux auxquels ils font face et d’améliorer leur qualité de vie, par exemple en facilitant l’accès à l’emploi pour les personnes racisées ou en organisant des activités pour que celles-ci se sentent reconnues et représentées dans la société.

Héritage

Comme mentionné plus haut, la culture québécoise doit beaucoup à la culture afro-américaine. La murale commandée par la Ville de Québec est un bon exemple de représentation de la communauté afro-descendante et de ce que celle-ci a fait pour notre société.

Les personnes afro-descendantes nous ont amener à avoir une meilleure ouverture d’esprit, à voir le monde autrement, à découvrir de nouvelles cultures. On voit ainsi aujourd’hui au sein de la société une volonté des gens d’apprendre et de comprendre les discriminations.

Nelson Mandela est une inspiration pour Iréna Florence Harris, car malgré le fait qu’il ait passé de nombreuses années en prison injustement, il n’a jamais perdu espoir et est toujours resté optimiste. Il pensait d’abord et avant tout à la manière dont il pouvait aider la société et il a été la voix du peuple en donnant une voix à ceux qui n’en avait pas.

Une autre source d’inspiration pour elle, qui n’est pas d’origine afro-descendante mais qui a tout de même beaucoup contribué à la société est Maria Montessori. C’est à elle que l’on doit la méthode d’enseignement Montessori qui adapte l’enseignement au niveau d’apprentissage de l’élève afin de donner les mêmes chances de réussite à tous.

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