En ce 8 mars, découvrez cinq recommandations d’œuvres littéraires féministes conseillées par la Librairie-Café Saint-Suave et le Centre des Femmes de la Basse-Ville.
Par Estelle Lévêque
Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars a pour objectif de dénoncer les discriminations, les inégalités et les violences vécues par les femmes. Moment propice à la réflexion et à la discussion, cette journée souligne le chemin parcouru pour chacune des femmes tout en cherchant des solutions pour améliorer leurs conditions de vie.
À l’échelle locale, des organisations citoyennes, communautaires, culturelles et commerciales agissent pour rassembler et sensibiliser le public à ces enjeux. Dans le quartier Saint-Sauveur, le centre des femmes de la Basse-Ville travaille depuis 40 ans à l’amélioration des conditions de vie des femmes par le biais de soutien individuel et collectif, d’activités, de mobilisations.
2 recommandations du Centre des femmes de la Basse-Ville
Chaque dernier lundi du mois, le centre organise un cercle de lecture féministe autour de thèmes comme la sororité, le pouvoir ou les émotions. Émilie Breton, organisatrice communautaire, nous conseille deux ouvrages qui ont suscité un grand intérêt dans ces échanges.
- «Joie militante : construire des luttes en prise avec leurs mondes» par Carla Bergman, Nick Montgomery, Juliette Rousseau et Hari Alluri
Entre propositions théoriques, analyses de cas pratiques et entretiens avec des militants au service de causes diverses (féminisme, libération noire, résurgence autochtone, syndicalisme, squats, entre autres), les auteurs explorent la place de la joie et du désir au sein des milieux radicaux engagés dans les luttes sociales. - «L’écoféminisme en questions : un nouveau regard sur le monde» par Pascale Erm , illustré par Anna Maria Riccobono
Dans cet ouvrage, la journaliste Pascale Erm présente les « fondamentaux » de l’écoféminisme, et la pluralité de ce mouvement. La pensée écoféministe dénonce la double oppression faite aux femmes et à la nature en pointant une origine commune : le patriarcat capitaliste. Ce “nouveau récit du monde » apporte une analyse inédite sur ce mouvement pacifiste en pleine émergence.
3 recommandations de la Librairie-Café Saint-Suave
Né de l’amour de la lecture et du café, le café-librairie Saint-Suave est installé dans Saint-Sauveur depuis 2019. Il met de l’avant des valeurs comme le développement durable et éco-responsable, la culture et l’ouverture aux autres. Militant.e.s queer et féministes, les propriétaires Cynthia Bureau et Laurence Tremblay propose une sélection de livres pour souligner la Journée internationale des droits des femmes
- «Tout le monde peut être féministe» de Bell Hooks
Une présentation simple et argumentée du féminisme dans laquelle l’auteure, intellectuelle, universitaire et militante américaine, propose des alternatives à la culture patriarcale, raciste et homophobe. Avec cette œuvre, elle nous invite à bâtir un avenir différent. - «Dix questions sur le féminisme» de Valérie Rey-Robert
Ce livre évoque dans les grandes lignes l’histoire du féminisme, ses divers courants, ses concepts. Il aborde certaines inégalités encore trop présentes ainsi que les discriminations et violences faites aux femmes. Enfin, l’auteure questionne les idées reçues sur les féministes et les controverses au sein du mouvement. Un petit livre rapide et très accessible. - «Le deuxième corps. Femmes au travail, de la honte à la solidarité» de Karen Messing
L’auteure interroge la façon dont les différences biologiques entre femmes et hommes sont prises en considération dans le cadre professionnel. Qu’est-ce qu’un travail «égal» ? Pourquoi le salaire des femmes est-il inférieur à celui des hommes ? Pourquoi les outils de travail ne sont pas adaptés à la diversité des corps humains ? Elle rend compte de ses recherches auprès de travailleuses de nombreux domaines professionnels en conjuguant rigueur scientifique et convictions féministes.
Commentez sur "Cinq recommandations d’oeuvres féministes à (re)lire"