Les usagers risquent de faire les frais des négociations au RTC

L’incertitude prévaut présentement quant à la situation au Réseau de transport de la Capitale (RTC). On vous trace le bilan pour vous aider à mieux comprendre. 

Par Mélissa Gaudreault

Depuis plusieurs semaines, on peut remarquer des changements au service de transport en commun du RTC.

La principale raison est que la convention collective du RTC s’est terminé le 30 juin 2022, et les syndiqués sont en négociations depuis un an afin d’obtenir de meilleurs salaires et des horaires plus flexibles.

Par ailleurs, ils dénoncent la sous-traitance des flexibus par les taxis et souhaiteraient que ce soit le RTC s’en charge.

Cette situation s’inscrit également dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de hausse des opérations du RTC.

Moyens de pression

Les usagers subissent ainsi depuis plusieurs semaines des moyens de pression employés par les syndiqués, qui affectent le service de transport en commun. La conseillère municipale et présidente du RTC, Mme Maude Mercier-Larouche, a dénoncé les moyens de pression utilisés qui nuisent selon elle à la clientèle.

Parmi ces actions, on peut nommer le passage moins fréquent des autobus, l’arrêt volontaire du fonctionnement des tableaux indiquant les horaires situés aux arrêts ou ceux signifiant les arrêt dans les autobus ainsi que de l’application mobile Nomade, le remplacement de l’affichage des numéros d’autobus normalement électronique par des papiers à peine visibles, etc.

La convention collective des chauffeurs stipule qu’« il est possible qu’avec l’échéance de la convention collective, les salariés puissent exercer des moyens de pression pouvant éventuellement aller jusqu’à la grève. Le syndicat doit donner un délai de 7 jours ouvrables avant d’exercer son mandat de grève. En cas de moyens de pression ayant un impact sur la clientèle, le RTC communiquera le plus rapidement possible dans ses outils numériques. »

Le délai d’avis de grève a été respecté puisque la possibilité a été annoncé au début du mois de juin pour une grève débutant au début du mois de juillet.

Cependant, l’information n’a pas été bien transmis aux usagers en ce qui a trait aux moyens de pression, puisque la seule manière d’être au courant de changements est de consulter la section Infos et chantiers du site du RTC ou de parler à d’autres usagers et éventuellement rassembler les pièces du casse-tête.

Rien n’a été diffusé sur la page Facebook du réseau de transport ou aux arrêts par exemple. Ainsi, les citoyens étaient pris en otage par ces moyens de pression et n’en étaient pas avisés.

Grève

Le RTC avait aussi annoncé la possibilité de tenir une grève du 1er au 16 juillet

Il y a quelques semaines, le Tribunal administratif du travail (TAT) a annoncé que le RTC n’était pas obliger de maintenir le service de transport en cas de grève puisqu’il ne considère pas celui-ci comme un service essentiel.

Après cette annonce, le RTC a réagit en témoignant son désaccord avec cette décision puisque pour la société de transport, le transport en commun est un service essentiel au bon fonctionnement de la société et une grève impacterait la population.

Les négociations sont encore en cours d’ici le 1er juillet, mais dans le cas où il y aurait une grève, il n’y aurait aucun service puisque le RTC n’est pas assujetti aux services essentiels, nous a répondu le service des communications du RTC.