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Chronique : Réflexion sur le vélo électrique pour enfant

velo electrique enfantSpecialized Levo SL Kids (5199$)

Loin de moi l’idée de faire la morale aux parents qui dépenseront des milliers de dollars pour l’achat d’un vélo électrique à leur enfant, mais n’est-il pas légitime de se poser certaines questions sur la nécessité d’une assistance électrique pour un enfant en pleine santé?

Par François Gariépy

C’est en dénombrant le nombre de nouveaux modèles de vélos électriques présentés la semaine dernière à l’Eurobike munis de roues de 12 pouces, 16 pouces, 20 pouces et 24 pouces, soit les formats de roues généralement en lien avec la petite enfance jusqu’à la puberté, que j’ai compris qu’une réflexion parentale planétaire devait être déjà amorcée.

Autrefois réservé aux enfants qui souffrent d’une limitation ou d’un handicap, le vélo électrique n’est plus considéré par la relève du sport comme de la triche ou du dopage mécanique.

Parfois équipés des mêmes motorisations que les versions pour adultes comme Shimano, Bosch, Yamaha, Brose, mais trop souvent montés comme un moto avec poignée rotative d’accélération ou bouton poussoir, les vélos électriques pour enfants sont la suite logiques des ennuyeuses trottinettes électriques limitées aux cours déplacements.

Permettant de parcourir de plus grande distance par la position sur la bécane, mais aussi de rivaliser dans les pistes de vélo de montagne habituellement réservées à ceux qui ont les jambes assez puissantes, certains vélo électriques transforme vos performances au point de rivaliser avec les pros.

Toujours plus léger et rapide, offrant une autonomie disproportionnée dépassant parfois 200km et surtout offert à des prix allant jusqu’à 10 000$, le vélo électrique pour enfants sera plus souvent demandé au Père Noël que déposé sous l’arbre avec un chou.

Mais comment en vouloir aux jeunes devant un monture qui vous permettra de monter le Mont-Sainte-Anne à 32 km/h plus d’une fois pour mieux le redescendre durant la même journée?

J’aurais été le premier préadolescent du quartier à livrer des journaux et tondre des gazons pour me payer un vélo qui me permet de grimper comme Nino Shurter.

Qui peut blâmer un jeune de fantasmer sur les performances d’un ebike versus un vélo musculaire?

Et c’est à ce moment précis que la chaine débarque, que le doute devient plus qu’une simple méditation.

Je demeure convaincu que pour se faire des jambes de cyclistes qui nous servirons toute notre vie, l’adolescence est un moment charnière du développement.

C’est à cette période de la vie qu’on mouline pour se bâtir les muscles jumeaux du mollet et les quadriceps des cuisses, si utile tout au long de notre vie derrière un guidon.

Sans tomber dans le préjugé d’une triste génération de jeunes québécois qui s’accomplissent dans leurs études avec le support de ChatGPT et dans leurs vies amoureuses grâce aux enseignements de Pornhub, je pense que la nouvelle génération de cyclistes qui n’aura connu le vélo qu’avec une assistance électrique perdra énormément au change.

Une partie noble du cycliste leur sera étranger et la valeur de l’effort qui mène parfois non sans douleur à l’accomplissement et parfois au podium ne sera plus valorisée, voire peut-être dénigrée.

J’étais amusé l’autre jour dans le secteur du Corridor des Cheminots de faire la course avec de jeunes cyclistes munis de vélo habituellement chevauchés par des retraités aussi friqués que fringants.

Et juste avant de changer de braquet pour mieux les larguer en roulant plus de 32kmh (rares sont les ebikes débarrés pour dépasser cette vitesse!), j’ai compris en discutant avec le crinqué de la gang, qu’une nouvelle dynastie de cyclistes assistés fait actuellement sa place et qu’un vélo sans moteur sera dorénavant inintéressant pour eux.

Tant pis pour eux me direz-vous, mais je rappel candidement qu’il faudra aussi changer la loi, car au Québec, on ne permet pas le vélo à assistance avant 18 ans sans permis de cyclomoteur de classe 6D!

Sous le magnet sur le frigo

A l’instar de plusieurs rouleurs de la région, j’ai profité des dernières semaines à rouler pour parcourir la plupart des pistes cyclables de Bellechasse à Valcartier en passant par Cap Tourmente et autres destination agrestes.

Certains auront remarqué que les abreuvoirs se font rares et que la Ville de Boischatel se démarque avec l’offre ravito de l’Espace Roland-Lavoie.

Située à moins d’un kilomètres à l’Est de la Chute Montmorency au bas de la Côte de l’Église, l’aire de repos propose une fontaine d’eau avec remplissage express pour bidon cycliste, un jet raz-le-sol pour faire boire les chiens, une pompe à pied de qualité encastré dans le mobilier urbain et même un support pour bricoler sur son vélo.

Ce qui fait de la Ville de Boischatel la municipalité la plus sympathique à la cause cycliste de toute la région de la Capitale-Nationale et l’exemple à suivre!   

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