Musicalement captivant et théâtralement exaltant, Tank and The Bangas a su réjouir les festivaliers présents à la scène Hydro-Québec du FEQ, ce dimanche.
Par Estelle Lévêque
Comment clore cette première fin de semaine de FEQ plus en force qu’accompagné de Tank and The Bangas ? Hier soir, les festivaliers présents à la scène Hydro-Québec ont eu la chance d’assister à un spectacle déroutant de qualité et de singularité. Alors que la place de l’Assemblée-Nationale était loin d’être occupée au complet par la foule, les absents ont définitivement raté l’occasion d’en prendre plein la vue.
Fondé en 2011 à la Nouvelle-Orléans, Tank and The Bangas est composé de cinq musiciens, un choriste et une chanteuse. Cette dernière, l’exceptionnelle Tarriona Tank Ball livre une prestation sincère, joyeuse et captivante. Soulignons également la prestation des excellents musiciens : Joshua Johnson (batterie et direction musicale), Norman Spence (basse et synthé), Merell Burkett Jr. (clavier) et Albert Allenback (saxophone alto et flûte).
Dès les premiers morceaux -entre autres No ID ou Fluff–, le groupe donne le ton. Qu’ils se lancent dans du hip-hop, du funk, ou du rock à la Rage Against the Machine, l’alchimie opère. Forts de leur technique, les artistes trouvent tout le loisir de jongler d’un style à l’autre, avec des transitions exceptionnelles.
Tank
Point central du phénomène, Tarriona Ball porte le spectacle de Tank and The Bangas à un niveau remarquable. Sa maîtrise du chant, qu’il soit gospel ou rap, semble ne se heurter qu’à très peu de limites. Ainsi, Tank est crédible dans chacun des rôles qu’elle endosse sur scène : du gangster rap US à la diva.
Particulièrement agréable pour sa proximité avec le public, la scène Hydro-Québec a rendu honneur à la présence théâtrale de la fondatrice de Tank and The Bangas. Expressive et dynamique, Tank sait communiquer avec la foule, qui le lui rend bien. À plusieurs reprises, elle a su accrocher un sourire aux lèvres du public.
Vers un final grandiose
À travers cet excentrisme, ces jeux de scène et ce groove contagieux, le groupe offre quelques morceaux plus doux, bien que tout aussi touchants. Avec Jellyfish, Tarriona nous emmène vers le RnB et la soul, pour une ambiance enveloppante et sensuelle.
Alors que le concert touche à sa fin, la chanteuse consulte la foule. « You guys don’t mind if we do some more songs from the Green Balloon album, right ? » Paru en 2019, l’album a précédé le dernier en date, Red Balloon, paru en 2022 et acclamé par la critique.
Après un enthousiasme démontré par le public, le groupe a ainsi enchaîné sur son avant-dernier titre de la soirée. Dès lors, Tank a fait danser, sauter et chanter le public pour un final grandiose. Les festivaliers, irrésolus à voir partir le groupe en coulisses, ont entamé un rappel. Ainsi, c’est avec une reprise du tube Hey Ya, de Outkast, que Tarriona Tank Ball a rendu hommage à l’un de ses groupes favoris et achevé le spectacle de Tank and The Bangas en beauté.
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