À l’occasion de la sortie de son nouvel EP, « La 4 direction Maizerets » Jay Jay nous parle de l’expérience atypique d’entrer dans la monde du rap au début de l’adolescence.
Par Estelle Lévêque
À la fois calme et énergique, un sourire aux lèvres, Jay Jay pose un regard réfléchi sur son expérience dans le monde de la musique. Le rappeur, dont on peut difficilement passer sous silence l’âge, vient de sortir son deuxième EP « La 4 direction Maizerets », à 14 ans.
En 2021, il publie, accompagné de son mentor Souldia, son premier EP Bloc 2000. Découvert à 12 ans par le rappeur de Québec, Jay Jay poursuit son chemin dans le monde du rap.
La 4 direction Maizerets
Chacun sait la rapidité à laquelle on grandit, de l’enfance à l’adolescence. Pour Jay Jay, cette évolution se transcrit en musique. D’ailleurs, il se réjouit de s’être amélioré, à force d’expérimentation.
« Dans le dernier EP, je parle d’un nouveau thème qui est mon entourage. Avec Fake, je parle des gens qui ont changé, des gens qui hate. Dans La 4 direction Maizerets, il y a beaucoup de sons et à chaque son, c’est un nouveau style. J’ai essayé de faire une nouvelle expérience pour le public à chaque fois. »
Alors, inspiré de styles musicaux variés, il va jusqu’à s’amuser avec un style musical teinté de culture congolaise. « S’évader, c’est un son qu’on a plus pris à la rigolade. J’ai essayé de faire comme la musique de mon pays. Ma façon de parler, les bruits que je fais en arrière-plan, c’est plus une chanson pour danser et bouger. »
Trouver la balance
Un pied dans le monde musical, un pied à l’école, Jay Jay met un point d’honneur à trouver un équilibre dans son quotidien. Il évoque son attachement à sa passion artistique autant que son attachement à s’impliquer dans ses études. « Ce que je me dis, c’est que j’aime les deux, alors j’essaie toujours de faire le plus d’effort possible », affirme-t-il.
Alors que sa musique et ses textes reçoivent un très bon accueil de la part du public, au Québec, en France et en Belgique, Jay Jay envisage avec mesure cette sortie de l’anonymat.
« Le bon côté, c’est que mes amis sont restés les mêmes ; ils n’ont pas changé juste parce que je suis un peu plus populaire qu’avant. Ça me fait chaud au cœur. Le côté négatif, c’est plus mes anciens proches qui parlent mal, certaines personnes qui pensent que le rap c’est une mauvaise chose pour moi. Mais je mind pas, je continue mes affaires. J’essaye de toujours être une meilleure personne, et je fais ma musique. »
La joie sur scène
Du concert de la fête nationale à Montréal, à Limoilou en musique, en passant par le MTELUS en première partie de Souldia, Jay Jay découvre peu à peu les scènes du Québec. À la sortie de son dernier EP, il se réjouit de retourner présenter ses textes en live.
« La première fois que je suis allé sur scène, j’ai stressé, bien sûr, mais j’ai adoré. Être sur scène pour moi, c’est une grosse expérience, mais je me suis beaucoup amusé et j’aime beaucoup ça. »
Lors de notre entrevue, la veille de la sortie de « La 4 direction Maizerets », le jeune rappeur était impatient, heureux et fébrile. « Ça fait du bien de voir que les choses avancent. Ça fait du bien de voir que Disques 7e ciel, Altitude Records, Souldia, Steve sont là avec moi et me supportent. Je donnerais tout pour eux, je les adore. »
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