En septembre, le restaurant Éphèse de kebab « à la française » ouvrira une deuxième adresse à Québec, dans le quartier Montcalm.
Par Estelle Lévêque
Existant depuis le moyen-âge, le kebab est un sandwich garni de viande grillée. Celui-ci a fait son bout de chemin au sein de nombreuses cultures, du Moyen-Orient jusqu’à l’Europe. Aujourd’hui, le restaurant Éphèse propose un kebab « à la française ». On parle alors d’une spécialité d’origine turque, adoptée depuis des dizaines d’années en France, préparée dans un restaurant au Québec. Quand la restauration rapide rencontre le melting-pot.
Cengiz Ulubas et son père, Lokman, ouvriront le restaurant Éphèse en septembre prochain, sur le boulevard René-Lévesque. Celui-ci fera suite au premier restaurant de la famille à Trois-Rivières, en marche depuis trois ans. À terme, les propriétaires projettent de développer la franchise à travers un ensemble de succursales au Québec, puis, éventuellement, au Canada.
De la France au Québec
Ouvrir un restaurant à Québec représente un accomplissement spécial pour les propriétaires. Immigrés de France au Québec en 2016, la famille de Lokman s’est installée, à son arrivée, dans le quartier Sainte-Foy. « J’avais une formation en dessin de bâtiment et mes enfants passaient leur baccalauréat en administration. Une fois leurs études finies, on n’a pas réussi à trouver des jobs sérieux. »
Après un temps de découverte du pays, leur vient très rapidement l’idée de développer une franchise de kebabs à la française. « On a remarqué qu’il y avait vraiment un manque de kebab au Québec et que beaucoup de français et d’européens en cherchaient. On s’est dit qu’il fallait exploiter notre savoir-faire », ajoute Cengiz.
Le choix du quartier Montcalm s’impose comme une évidence ; les propriétaires des restaurants Éphèse se réjouissent d’avoir trouvé ce local dans un quartier touristique animé par une communauté vivante et cosmopolite.
L’importance du fait-maison
Lokman Ulubas, Cengiz et ses frères, également impliqués dans le projet, mettent un point d’honneur à servir une cuisine maison. « Mon premier métier, c’était la cuisine. En France, je tenais déjà un restaurant, que je possède toujours mais qui est géré par quelqu’un d’autre », explique le père de Cengiz.
Ainsi, de la viande de veau fournie directement par l’abattoir, aux frites, en passant par le pain fabriqué sur place, chaque élément du kebab et ses accompagnements sont faits-maison.
Alors que de nombreux lieux de restauration rapide explorent la gastronomie méditerranéenne et du Moyen-Orient, Lokman insiste sur l’unicité de leur menu au Québec. « Des maghrébins venus de France pour faire des tacos français, il en existe. Des turques venus de Turquie pour faire des kebabs traditionnels, il en existe. Mais le turque qui est venu de France et qui fait des tacos et des kebabs à l’européenne, il n’y a que nous. »
Alors qu’une partie de la communauté française est déjà conquise, le restaurant de Trois-Rivières se réjouit de développer une clientèle de plus en plus québécoise. « On a très peu de québécois qui viennent d’eux-mêmes. Par contre, c’est souvent des européens ou maghrébins qui les emmènent. Mais, une fois qu’ils ont goûté, ils adorent. »
Le restaurant Éphèse de Québec devrait ouvrir ses portes au 43, boulevard René Lévesque Est au mois de septembre, sur une plage horaire de 7jours/7. Les propriétaires recherchent présentement un local à Ottawa pour poursuivre le développement de franchises.
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