Osez en solo brise le mur entre l’artiste et le public

Vivez une expérience unique en assistant à une ou plusieurs performances d’Osez en solo où vous pourrez découvrir ou redécouvrir divers endroits de la ville à travers l’univers des artistes.

Par Mélissa Gaudreault

J’ai assisté hier aux solos bleu et blanc.

La musique et les mouvements fluides du solo bleu évoquait la mer, le son des vagues, c’était très relaxant et envoutant.

L’artiste présentait une maitrise lorsqu’elle isolait certaines parties de son corps à divers moments de son solo.

Elle a utilisé l’espace qui lui était assigné avec brio et de manière surprenante, car bien que sa chorégraphie présentait des mouvements de base la danse contemporaine elle les a intégré de manière à ce que son numéro ne soit pas prévisible et qu’on ne voit pas la maquette de sa danse.

Sa performance était simple, tout en douceur, intelligente, authentique avec une touche de spontanéité.

Solo blanc

Du côté du solo blanc, j’ai eu l’impression de plonger dans un univers fantastique étrange, de faire partie d’une histoire et de suivre la quête du personnage, qui m’évoquait une drôle de bibitte.

À un moment dans la chorégraphie, on aurait dit que l’artiste était possédée, ses mouvements montraient exactement cette idée et la parfaite maitrise que l’artiste a de son corps.

C’était hypnotisant, dérangeant mais dans le bon sens, ça ne ressemblait à rien de ce que j’avais vu auparavant en danse contemporaine.

L’artiste a utilisé l’espace attitré, qui présentait plusieurs défis, de manière intelligente et donnait l’impression que c’était facile même si l’on se doute très clairement que ce ne l’était pas.

Osez en solo

On comprend en vivant les deux performances l’intelligence du concept d’Osez en solo qui, bien qu’il ait été imaginé dans le contexte pandémique, permet de créer un lien, une intimité entre l’artiste et un ou deux spectateurs à la fois.

Le concept, c’est une ou deux personnes qui assistent à la danse ainsi que l’artiste qui portent tous et toutes une paire d’écouteurs qui diffuse la musique en simultané qui créé le lien entre les deux et brise ainsi le mur qu’il y a normalement entre un artiste et le public lorsque l’on assiste par exemple à un spectacle de danse où l’on voit défiler plusieurs groupes dans une salle de spectacle assis au milieu du foule de spectateurs.

Ça s’harmonise bien par contre avec l’époque dans laquelle on vit actuellement, dans laquelle une œuvre n’est plus qu’une œuvre statique que l’on regarde un peu en l’analysant dans un musée avant de passer à la suivante. L’art est plus vivant, il transcende le 4e mur pour aller à la rencontre du public, ce qui le rend plus accessible et plus intéressante.

J’ai encore aujourd’hui de la difficulté à décrire l’expérience vécue hier. Ça ne ressemble à rien de ce que j’ai vu dans ma vie en danse. C’est indescriptible. Je dirais qu’il faut l’avoir vécu pour comprendre.

Je recommande cette expérience à tous, que vous soyez de fervents amateurs de danse et d’arts en général ou non, parce que ça en vaut vraiment la peine.

Le seul point négatif que j’aurais à souligner est que j’ai trouvé que les performances n’étaient pas assez longues, parce qu’elles étaient très bonnes et qu’on embarque tellement dans la danse qu’on fait un peu le saut quand ça se termine comme si l’on se réveillait d’un merveilleux rêve.