Nous avons posé 5 questions à Olivier Bolduc, candidat de Québec solidaire pour l’élection partielle dans Jean-Talon, afin de mieux comprendre les enjeux de la circonscription, de connaitre la vision du parti et d’en apprendre plus sur lui.
Par Mélissa Gaudreault
Olivier Bolduc habite actuellement dans Limoilou, mais il fait actuellement des démarches pour acheter une propriété dans la circonscription de Jean-Talon, parce qu’il aime le secteur et y passe beaucoup de temps. Il a notamment étudié au Cégep Ste-Foy, travaillé dans le secteur pour divers employeurs, il vient s’y promener, etc.
Quel est l’enjeu principal dans Jean-Talon?
« En ce moment, l’enjeu principal, c’est l’augmentation fulgurante du coût de la vie et principalement la composante logement parce que c’est le poste de dépenses le plus important dans les ménages. Ça se manifeste de différentes façons. Pour les étudiants, c’est difficile parce que ça augmente beaucoup dans le sens où il y a un bon roulement, donc ça permet aux propriétaires d’augmenter facilement le prix du loyer, parce que quand tu restes là c’est plus difficile pour un propriétaire de le faire. Pour la population, plusieurs ont une grande famille et c’est difficile d’avoir des logements assez grands pour loger tout le monde, qui sont en bon état et abordables. »
Quels sont les autres enjeux de la circonscription?
Outre le coût de la vie, plusieurs autres enjeux touchent le secteur Jean-Talon.
D’abord, la circulation routière est très complexe parce que c’est un secteur entouré de beaucoup de routes (ex.: Chemin Ste-Foy, Laurier, Route-de-l’Église, autoroutes, ponts, etc.) qui sont empruntées par beaucoup de gens dont une bonne partie y sont seulement de passage (circulation de transit), ce qui amène un enjeu de sécurité routière dans les quartiers environnants.
Le deuxième enjeu concerne donc la sécurité routière, qui n’est pas assez bonne et qui devrait être mise en priorité. « Le gouvernement doit offrir des alternatives, mettre en place des environnements sécuritaires, des incitatifs. C’est bien beau de mettre des pénalités plus sévères, mais si on n’agit pas en amont sur le nombre de voitures qui circulent ça va un peu à contre-sens. « C’est inquiétant », dit Olivier Bolduc, candidat de Québec solidaire pour l’élection partielle dans Jean-Talon. « Nos quartiers, on est là pour y vivre, ce n’est pas une autoroute ou une piste de course. » L’enjeu de la sécurité routière comprend le sous-enjeu de la sécurité en zones scolaires, un sujet qui semble être sur toutes les lèvres en ce moment, ce à quoi il répond que ce devrait être « une école = un radar. La sécurité de nos enfants, il n’y a pas de compromis à faire là-dessus. »
Enfin, l’environnement a toujours été le cheval de bataille de Québec solidaire, notamment sur le plan de la mobilité durable, un aspect sur lequel le parti va dans le même sens que le maire Bruno Marchand : « il faut continuer, accélérer, et aller plus loin dans ce sens-là. »
Comment Québec solidaire prévoit s’attaquer à ces enjeux?
« Québec solidaire propose de doubler l’allocation pour l’achat de fournitures scolaires. Doubler le crédit d’impôt à la solidarité. Empêcher les hausses abusives du prix du loyer en établissant des taux d’augmentation du loyer précis et en les rendant obligatoires, donc ça empêcherait les propriétaires d’augmenter de manière abusive les prix des loyers. Annuler 20% des dettes, d’études des anciens étudiants diplômés. La hausse du salaire minimum est une autre mesure qu’on a proposé. On ne fait pas seulement décrier cette situation-là, on a des propositions concrètes, durables et ciblées pour y remédier. »
Comment envisages-tu la campagne électorale?
« Nous sommes l’alternative dans l’esprit des gens, je le constate sur le terrain. J’ai fait beaucoup de travail de terrain avant même que la campagne soit déclenchée, j’étais le premier candidat annoncé. C’est important pour les gens d’avoir un élu qui respecte le mandat qui lui a été donné, qui est là pour les représenter. Québec solidaire dans la Capitale-Nationale c’est l’opposition. Ma stratégie est d’allez voir tout le monde. Je fais du terrain à chaque jour, en porte-à-porte, en faisant des appels, et le but c’est d’avoir un contact avec le maximum d’électeurs et d’électrices et discuter avec eux. Comme c’est ma troisième campagne, quand je les appellent, souvent c’est des gens à qui j’ai déjà parlé, je me rappelle même de leurs histoires. »
Quel(s) sont tes endroits préférés dans Jean-Talon?
« J’adore le Parc du Bois-de-Coulonge. Le marché public de Ste-Foy. »
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