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Chronique : Pourquoi pas la Ligue Américaine ?

Quoi qu'on dise par Martin ClaveauMartin Claveau (Photo : archives Carrefour de Québec)

Par Martin Claveau

Quand je suis allé aux Remparts dans les séries l’an dernier, j’avais l’impression d’être dans un aréna de la Ligue Nationale. L’ambiance était tonitruante, on me vendait la bière et le thé glacé pour ma fille le même prix qu’au centre Bell.

II y avait des gars qui « garrochaient » des t-shirts cheaps dans une foule qui se battait pratiquement pour les obtenir. Bref, il y avait tout le bazar survitamimé qui caractérise les amphithéâtres de sports professionnels de nos jours.

Pour ce qui est du calibre de jeu par contre, il faudra repasser, car on est loin de la LNH. Bien sûr, les joueurs des Remparts sont meilleurs que moi, mais moi, il n’y a personne d’autre que ma fille qui vienne me voir jouer.

J’ai aussi eu cette même impression, d’être dans un amphithéâtre majeur, quand je suis allé voir le club école des Canadiens de la Ligue Américaine de Hockey, le Rocket de Laval, l’an passé. Le calibre de jeu y était toutefois bien meilleur, et je payais ma bière et le thé glacé le même prix qu’ici.

Tout ça pour dire que j’aime bien les Remparts et je les félicitent de leurs succès récents, mais le calibre de jeu du hockey Junior majeur demeure à des années lumières de celui de la LNH.

Personnellement, moi qui rêve encore aux Nordiques, j’aimerais bien que le grand cirque de la LNH revienne ici un jour, mais mon espoir fond présentement comme les glaciers du Groenland.

Au prix que risque de demander la Ligue lors des prochaines expansions, je ne vois pas ce circuit revenir ici avant bien longtemps, si jamais ça se fait bien sûr.

En plus, les propos récents de Pierre-Karl Péladeau ont été plutôt révélateurs et je doute que ce dernier ait assez d’argent pour se payer une équipe de la LNH. À mon avis, l’absence d’un propriétaire assez riche demeure, à ce jour, la principale raison pour laquelle il n’y a pas d’équipe ici.

Le récent refus de Québecor de payer son loyer à l’Assemblée nationale en dit aussi pas mal sur les finances et la capacité à se payer une équipe de la LNH, puis de la faire vivre ensuite.

Alors on fait quoi? On continue à se battre, avec des moyens de Ligues majeures, contre des villes comme Drummondville et Val d’Or, où se frotte à des agglomérations de notre importance et on prend vraiment notre place dans le monde du hockey?

Après avoir assisté aux deux spectacles, celui qui, sans contredit, se rapproche le plus de la LNH reste à mon avis le produit qu’offre le Rocket de Laval.

Mon point est donc que, tant qu’à faire Québec ne perdrait pas grand-chose à essayer d’obtenir une équipe de la Ligue Américaine qui serait une filiale de la Ligue Nationale. Je crois que ça serait de notre niveau. On affronterait des villes dont la dimension s’apparente à la nôtre.

Je crois également que si on obtenait une équipe de la Ligue Américaine, il y aurait ensuite une rivalité naturelle qui s’installerait entre Québec et Laval et possiblement avec d’autres villes au point que, parfois, ça surpasserait peut-être l’intérêt pour la LNH dans notre province.

Qui sait si ça en voyant ça, ça n’allumerait pas Gary Bettman et l’inciterait peut-être à s’intéresser à nous?

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