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Clara Dahlie : un univers artistique étoffé

Clara Dahlie, artiste et musicienne émergente de Québec. (Crédit photo : Éléonore Côté-Savard)Clara Dahlie, artiste et musicienne émergente de Québec. (Crédit photo : Éléonore Côté-Savard)

Avant tout musical, l’univers artistique de Clara Dahlie se révèle multiple ; un espace où les sons se mêlent aux images et textes, aux textures et couleurs.

Par Estelle Lévêque

Artiste, compositrice, interprète, Clara Dahlie fait peu à peu sa place sur la scène musicale de Québec. À l’automne 2022, elle sortait son tout premier single intitulé « Rengaine », à mi-chemin entre l’électro-pop, la soul et le R&B. En septembre, propulsée par sa place au sein du volet pro de l’Ampli de Québec, elle se produisait, pour la première fois, à l’événement St-Roch XP.

Du chant jazz à la composition

Le Carrefour de Québec : Peux-tu me présenter ton parcours, ce qui t’a menée vers la musique ?

Clara Dahlie : J’ai commencé la musique très jeune ; quand j’étais enfant, je participais à une chorale, dans un programme de musique intensif. Puis, j’ai poursuivi les cours de chant au secondaire, cégep, université.

J’ai toujours voulu créer. Pour ça, je trouvais très important de développer ma technique vocale et savoir composer ma musique pour ne pas avoir de contraintes au niveau de ma créativité et de l’émotion que je voulais exprimer. 

Quand est arrivée la pandémie, je ne pouvais plus voir mon band. Donc j’ai étudié en production musicale et j’ai pris un local de création au Pantoum. J’ai trouvé ça génial de pouvoir choisir les sons, les textures, l’univers sonore que je voulais vraiment créer. C’est là que j’ai sorti ma première chanson, Rengaine

Est-ce que tu travailles tout le temps seule ? As-tu laissé de côté cette idée de travailler avec un groupe ?

Non, maintenant j’ai rallié les deux. J’ai co-réalisé mon projet avec Raphaël Laliberté Desgagné, un bon ami et super bon musicien. J’ai aussi rassemblé un band pour faire mon show à St-Roch XP.

Tu as étudié en chant jazz ; est-ce que c’est quelque chose que tu as gardé dans ta création, tes expérimentations ?

Oui, dans le cadre de mon deuxième emploi, je suis professeure de chant à l’école Arquemuse. Ça me permet de partager ma passion et de rester rigoureuse dans ma technique. 

St-Roch XP

Comment as-tu vécu ton passage à l’événement St-Roch XP ?

Je me suis vraiment sentie privilégiée et heureuse d’avoir une si belle plateforme pour un premier spectacle. Pour la deuxième prestation, j’étais sur l’une des plus grosses scènes, sur la place Jacques-Cartier. Il y avait vraiment un sentiment magique, ça m’a confirmé que je me sentais à ma place. 

Y-as-tu découvert des artistes qui t’ont touchée ?

Oui. Pour ma part, j’ai vraiment aimé Rau_ze, Täbï Yösha et Naïma Frank.

Musique et image

Tu développes quelque chose d’assez fort visuellement et esthétiquement, dans tes clips, tes images, … Peux-tu m’en parler un peu ?

J’ai eu la chance de grandir dans une famille d’artistes visuels. Dans l’image de mon cover, projetée en arrière-plan, on aperçoit une peinture de ma tante, Isabelle Bernier. Ma grand-mère, Helga Schlitter, est une sculptrice reconnue à Québec. Quand j’étais plus jeune, elle m’a initiée à la mosaïque de verre. Dans mon studio, j’ai un petit espace dédié à ça.

Toutes ces influences m’inspirent beaucoup. Quand je fais de la musique, je vois les couleurs. C’est important pour moi de l’exprimer dans un univers visuel qui s’agence bien avec la musique que je crée.

Peux-tu me parler un peu de Rengaine, de la chanson et de son vidéoclip, que tu as réalisé ?

Rengaine, ça parle du cycle de la violence qui se répète sans cesse. C’est l’histoire d’une relation amoureuse, familiale, amicale ou même de soi à soi, qui crée une espèce de toupie. Tu veux sortir de ce cycle, mais l’illusion qui naît dans ces univers de beauté, tu as envie d’y rester plutôt que d’en sortir et voir la réalité. 

Dans mon EP, sur lequel je travaille en ce moment, je parle justement du fait de sortir de ce cycle, de ces relations toxiques, d’aller vers la lumière. La lumière, dans mon cas, c’est la création.

Au sujet du vidéoclip, il faut dire que, oui je l’ai réalisé, mais c’était vraiment un travail collectif. On était une petite équipe, on s’y est tous mis, en apprenant en collaboration comment faire un vidéoclip. Dans les images, on voit Jo Trozzo-Mounet, qui est une danseuse exceptionnelle. 

Dans quel quartier vis-tu et d’où viens-tu ?

En ce moment, j’habite dans le quartier Montcalm. Je viens de Sainte-Agathe-des-Monts. Je suis arrivée à Québec à l’âge d’un an et demi, puis j’ai grandi dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Mon adolescence, je l’ai passée à Limoilou. 

Le premier EP de Clara Dahlie, fusion d’inspirations jazz, R&B et pop-électro, sortira en 2024. La compositrice-interprète donnera un concert cet hiver, dont elle annoncera les détails sur ses réseaux sociaux.

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