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Demande en forte hausse pour l’aide alimentaire à l’école

Dans la Capitale-Nationale, plus de 1900 enfants commencent leur journée d’école le ventre vide, alerte le Club des petits-déjeuners. (Crédit photo : Club des petits déjeuners)Dans la Capitale-Nationale, plus de 1900 enfants commencent leur journée d’école le ventre vide, alerte le Club des petits-déjeuners. (Crédit photo : Club des petits déjeuners)

Dans la région de Québec, plus de 1900 enfants débutent leur journée le ventre vide, alerte le Club des petits-déjeuners, service d’aide alimentaire à l’école.

Par Estelle Lévêque

Tout comme divers organismes en aide alimentaire, le Club des petits-déjeuners a vu la demande exploser ces derniers mois. Ainsi, au cours de l’année scolaire 2022-2023, plus de 500 clubs à travers le Québec ont offert des déjeuners à près de 80 000 enfants. Ce chiffre a plus de doublé au cours des cinq dernières années.

« Ce nombre d’enfants desservis par le Club des petits déjeuners est fulgurant, pourtant ils ne représentent même pas la moitié des enfants dans le besoin », alertent les porte-paroles. Ces données sont définies selon l’indice de défavorisation des milieux où sont implantées les écoles. Si l’indice de milieu socio-économique (IMSE) est de 8, 9 ou 10, les enfants sont plus susceptibles d’être vulnérables.

Du chemin à parcourir

À Québec, ce sont 16 établissements scolaires qui reçoivent le soutien du Club des petits-déjeuners. Le Pignon Bleu, du quartier Saint-Sauveur, est l’un des principaux collaborateurs. Malgré ces actions, plus de 1900 enfants débutent leur journée le ventre vide, rappelle Marie-Josée Lapratte, cheffe des relations gouvernementales et municipales à Québec pour le Club des petits-déjeuners.

Ainsi, l’organisme tire la sonnette d’alarme. Afin de rejoindre les 600 établissements scolaires qui ne bénéficient pas encore de son aide, le Club des petits-déjeuners lance un appel au gouvernement provincial. Pour atteindre ce but, l’organisme estime les moyens financiers nécessaires à 73,5 millions de dollars sur cinq ans.

« Le gouvernement du Québec est très sensible à ce problème, on le ressent. Mais, aujourd’hui, on est inquiets. On a besoin que cela se reflète dans un engagement et que cet engagement se reflète dans le prochain budget », affirme Mme Lapratte.

Un impact concret

Au fil de ses 29 ans d’existence, le Club des petits-déjeuners estime que sa cause est « l’affaire de tous ». De ce fait, ses représentants appellent les citoyens qui se sentent interpellés par la cause à agir concrètement. Cet appui peut notamment, rappelle Mme Lapratte, prendre la forme d’un courriel à notre député local afin de lui manifester notre appui envers la démarche de l’organisme.

En termes d’impact concret, le Club des petits-déjeuners souhaite rappeler les conséquences directes d’un manque alimentaire en milieu scolaire. « Un enfant qui a faim aura de la difficulté à se concentrer. Nos sondages auprès des établissements scolaires en témoignent année après année. Aussi, des recherches scientifiques démontrent que la capacité d’apprentissage et l’assiduité vont être accrues grâce au petit-déjeuner. » Enfin, le climat scolaire, la santé publique et les frais liés à celle-ci s’en trouvent, rappelle-t-elle, améliorés.

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